Les tarifs des complémentaires santé vont augmenter de 5 % à 9 % en 2010

Les complémentaires santé coûteront plus cher. Personne n'en doute. Mais après avoir augmenté leurs tarifs d'environ 25 % entre 2005 et 2009, de combien vont-elles les faire grimper en 2010 ? Les hausses devraient être de 5 % à 7 % pour les mutuelles santé, qui couvrent plus de la moitié des complémentaires en France, aux côtés des sociétés d'assurances et des institutions de prévoyance. Mais, pour l'ensemble du marché, y compris ces dernières, Mathias Matallah, président du cabinet de conseil Jalma, prévoit une hausse des tarifs « de 8 % à 9 % en moyenne ». Tout le monde s'accorde sur les causes de cette inflation : les dérives des dépenses de santé, la hausse du forfait hospitalier de 2 euros, les déremboursements de médicaments de 35 % à 15 %, et bien sûr l'effet de la « taxe CMU ». Passée de 2,5 % à 5,9 % cette année, cette taxe sur le chiffre d'affaires des assureurs complémentaires, initialement conçue comme provisoire, n'a pas été ? ou seulement partiellement ? reportée dans les prix des cotisations. « Les petites et moyennes mutuelles de la Fnim n'ont appliqué une hausse des tarifs que de 4 % à 5 % en 2009 alors qu'il aurait fallu 7 à 14 % », indique Jacques Valès, président de la Fédération nationale indépendante des mutuelles, qui s'inquiète pour l'avenir de ses membres dans ce contexte. Il va donc y avoir un rattrapage en 2010, d'autant plus que les complémentaires doivent faire face à des coûts liés à la grippe A et en particulier à la contribution de 280 millions d'euros au financement de la vaccination. « On ne peut pas gérer à crédit. Contrairement à l'assurance-maladie obligatoire, les mutuelles ont l'obligation de disposer de réserves. Si nos dépenses augmentent, il faudra bien que nos cotisations augmentent », déclare le nouveau directeur général de la Mutualité Française (FNMF), Jean-Martin Cohen Solal. Il souligne le transfert croissant des dépenses de santé aux complémentaires. Elles représentent aujourd'hui près de 14 % dans les dépenses globales contre 12,8 % il y a dix ans. Les tarifs ne pourront cependant pas augmenter indéfiniment.Selon une étude du cabinet Jalma, la part dans le revenu des ménages de l'assurance complémentaire et des dépenses de santé restant à leur charge s'est alourdie de 50 % entre 2001 et 2009. « Un phénomène de désassurance a déjà commenc頻, indique Mathias Matallah, marqué par la souscription de garanties moins chères et moins étendues. Séverine Sollie
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