Le Grand Pardon

L'image a fait le tour du monde. Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs, la plus puissante banque du monde, sommé de s'expliquer devant une commission d'enquête du Sénat. Dans le public, des protestataires vêtus des habits rayés noir et blanc des prisonniers brandissent des pancartes « Banksters ». Ce jour-là, les sénateurs veulent des éclaircissements sur le fonds Abacus, pour lequel la banque s'acquittera finalement d'une amende de 550 millions de dollars. Mais Goldman Sachs était déjà coupable de tous les excès de ce monde obnubilé par les profits. Coupable d'avoir conduit les Etats-Unis au bord du gouffre. Pour redorer son blason, la firme a lancé fin septembre une campagne publicitaire nationale, une première depuis 1999 ! Pleine page, elle y expose son rôle bénéfique pour la « communauté », du financement des petites entreprises à celui des projets d'énergies propres. « Nous avons beaucoup à faire pour expliquer ce que nous faisons », reconnaît Lloyd Blankfein. Un pari loin d'être gagné alors que la finance américaine vient de reprendre un coup de massue avec l'affaire des saisies immobilières irrégulières. J. M.Lloyd Blankfein PDG de Goldman Sachs
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