Apparue dans le paysage politique américain il y a quelques mois seulement, Christine O'Donnell, 41 ans et sourire perpétuellement aux lèvres, est un ovni. Au propre comme au figuré. Après avoir battu, à la surprise générale, un candidat républicain modéré au cours des primaires dans l'Etat du Delaware, elle brigue l'un des deux sièges de sénateurs. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de celui détenu auparavant par Joe Biden, l'actuel vice-président. Un ovni, aussi, parce qu'elle cumule les bourdes et les positions tranchées, comme d'autres les médailles. La nouvelle héroïne du Tea Party, l'aile dure de la droite américaine, a fait l'essentiel de ses armes dans des organisations évangéliques militantes. Elle est, pêle-mêle, pour l'abstinence sexuelle avant le mariage, contre les homosexuels, créationniste assumée et trébuche en demandant : « Où est-il écrit dans la Constitution que l'Église et l'État sont séparés ? », provoquant, au mieux, la circonspection, au pire, l'hilarité générale. « Sarah Palin a mis l'ignorance à la mode », ironisait récemment le « New York Times ». Reste que ses charges répétées contre le « big government » séduisent les classes moyennes qui aiment l'entendre dire combien « il est dur de gagner un dollar et de le garder ». S. L.-D.Christine O'Donnell Candidate du tea party dans le delaware

latribune.fr

01 Nov 2010, 23:24

Partager :