Pour que les immeubles produisent plus d'énergie qu'ils n'en...

Pour que les immeubles produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment, les industriels multiplient les innovations. Et les systèmes de gestion technique peuvent désormais fonctionner quels que soient leurs constructeurs.À l'heure où le salon Batimat s'ouvre (porte de Versailles jusqu'au 7 novembre) et fait la promotion des bâtiments à basse consommation d'énergie (BBC), le nouvel immeuble de bureaux de la société d'intérim Abalone, près de Nantes, fait déjà figure de pionnier des bâtiments à énergie positive, ces immeubles qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Qu'on en juge : un puits canadien en sous-sol pulse de l'air à 14 °C ou 15 °C, 25 mètres carrés de panneaux solaires thermiques sur le toit réchauffent cet air et fournissent l'eau chaude pour les sanitaires, 85 mètres carrés de panneaux photovoltaïques (PV) et trois petites éoliennes produisent de l'électricité pour l'éclairage et les équipements bureautiques. Sans compter trois grandes éoliennes qui vont recharger les batteries de véhicules électriques et produire de l'hydrogène destiné à une pile à combustible installée au c?ur même du bâtiment (sous réserve d'autorisation)?façades bioclimatiques« Le mix énergétique, c'est l'avenir. Certains agriculteurs ou patrons d'industrie y voient l'opportunité de réels revenus? », observe Dominique Lambert, gérant de Normabat, un cabinet d'ingénierie en énergies alternatives qui mise sur les Trackers, des pylônes supportant neuf panneaux PV motorisés et orientables pour optimiser la captation solaire. « À la différence des énergies classiques, ajoute-t-il, les énergies alternatives sont prévisibles sur une très longue période. » Encore faut-il maîtriser la gestion de la production du mix énergétique et des consommations (éclairage, chauffage, climatisation, bureautique, ascenseurs, etc.). Ce qui réclame une nouvelle génération d'outils immotiques (capteurs, automates, réseaux, protocoles de communication) interopérables d'une marque à l'autre, autrement dit qui fonctionnent.Une démarche progressive comme l'illustre Somfy, le leader des automatismes pour façades bioclimatiques. « Nos réseaux propriétaires (IB et IB) relient les capteurs et les automatismes pour motoriser les ouvrants ou les protections solaires. Mais nos solutions sont ouvertes sur les réseaux standards normalisés (Lonworks, Konnex, KNX-EIB, Bacnet) », explique Frédérique Finiti-Broisin, directrice marketing de Somfy qui est à l'initiative, avec Velux, de l'association IO-Homecontrol. Celle-ci promeut une puce électronique et un protocole de communication sans fil interopérables. On y retrouve, entre autres, Ciat (climatisation par pompe à chaleur), Vachette (serrures), Honeywell (chauffage et alarme), Hörmann (portes motorisées), Niko (éclairage), Renson (ventilation) et Window Master (fenêtres de façades pour grands bâtiments). Ce qui va commencer à étendre la notion de scénarios de modes de vie au travail. Comme utiliser en été la fraîcheur gratuite de la nuit et du matin à la place de la climatisation en l'absence des salariés. À cet égard, Somfy a développé un logiciel sur iPhone et sur PC pour contrôler les bureaux à distance. Erick Haehnsen suite du dossier page II Bâtir high-tech et durable
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