Classement de Shanghai : les facs françaises sauvent l'honneur

C'est un léger mieux. Selon le cru 2009 du classement de Shanghai, publié hier sur le site de l'université des communications (Jiaotong), les trois universités françaises figurant dans le top 100 maintiennent leurs positions dans l'édition 2009 de l'Academic Ranking of World University (ARWU), qui sera officiellement présentée à Shanghai le 4 novembre. Chacune d'elles grappille même quelques places. L'université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC) passe ainsi de la 42e à la 40e place, tandis que l'université Paris-Sud occupe désormais le 43e rang, soit six places plus haut qu'en 2008. Pour sa part, l'École normale supérieure (ENS) Paris passe du 73e au 70e rang.Pas de cocorico pour autant. Les universités américaines dominent encore cette année de manière écrasante le classement mondial des 100 meilleures universités. Seules les universités britanniques de Cambridge (4e) et d'Oxford (10e) se glissent parmi les dix meilleures universités, aux côtés de huit établissements américains, avec en tête Harvard (1re), Stanford (2e) et Berkeley (3e), déjà trio de tête en 2008. Dix-sept universités américaines figurent dans les 19 premières places de ce classement. Le classement par discipline, nouveauté de cette année, montre que c'est dans le domaine des mathématiques que la France se démarque des autres pays. Parmi les 100 premières universités les plus performantes en mathématiques, figurent neuf françaises. L'université Paris-Sud, présidée par Guy Couarraze, figure ainsi en 6e position pour ses performances dans l'édition 2009 du classement de Shanghai, juste devant l'université Pierre-et-Marie-Curie (7e place), mais derrière quatre universités américaines (Princeton, Berkeley, Harvard et Stanford) et une université britannique (Cambridge). Pour la physique, Paris-Sud se trouve à la 19e place, suivie de l'ENS Paris à la 34e place. En économie-gestion, la France compte deux établissements dans le top 100, à savoir l'European Institute Business (Insead), 40e, et Toulouse-I (dans le dernier quart du classement). Enfin, en chimie, seule l'université Strasbourg-I tire son épingle du jeu et se situe à la 15e place.six critèresLe classement de Shanghai repose sur six critères mesurant l'activité de recherche, et non de formation, de l'établissement, tels que le nombre de Prix Nobel et Médailles Fields parmi les anciens et les professeurs, le nombre d'articles publiés dans des revues comme « Science » ou « Nature » ou le nombre de citations de ses chercheurs. Il est contesté par certains pays, qui estiment qu'il avantage les universités américaines et qui plaident, comme la France, pour un classement européen des universités.Pour l'heure, même si Nian Cai Liu, concepteur du classement de Shanghai, concède dans une interview au site Educpros.fr de « L'Étudiant », que ce « classement est juste une source d'information parmi d'autres », que « les universités devraient toujours considérer d'autres types d'évaluation et d'analyses [?], comme les études de benchmark ou la réputation des pairs, et aussi des rankings constitués avec d'autres critères que les nôtres », ce classement reste la référence en la matière.
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