La dynamique haussière

Il n'y aura pas eu d'« octobre noir » cette année sur les marchés. Dans le sillage d'un très bon mois de septembre, les indices boursiers ont poursuivi sur leur lancée. Sur le mois, l'indice CAC 40 a ainsi progressé de plus de 3 %, ce qui porte son rebond depuis le 25 août à plus de 11 % ! En Europe, le DAX allemand a grimpé de près de 12 % depuis ses points bas de fin août tandis que les actions américaines ont gagné 13 %. Le S&P500 a même touché, le 12 octobre, son plus haut niveau depuis mai dernier. « Les marchés ont poursuivi leur hausse à un rythme effréné », commentent les analystes de JP Morgan AM. Et d'expliquer : « Cette évolution en faveur des actifs risqués s'explique surtout par l'anticipation d'un nouvel assouplissement monétaire de la Fed lors de la réunion du FOMC en novembre ». Les publications de résultats d'entreprises ont également contribué à doper la tendance. Après un premier semestre positif, les investisseurs attendaient au tournant les chiffres d'activité des entreprises dans un contexte d'interrogations d'ordre macroéconomique. Or, les sociétés ont encore agréablement surpris. « Les entreprises du S&P500 ont battu à 79 % le consensus, contre 76% au deuxième trimestre », souligne Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse. Début d'essoufflementMême chose du côté du CAC 40. Les premières publications de chiffres d'affaires ont été globalement positives et les perspectives franchement rassurantes avec des objectifs confirmés voire même relevés pour certaines sociétés, à l'instar d'Accor ou de Peugeot. Pourtant, dans cet environnement « où personne n'est farouchement baissier », selon Franklin Pichard, la dynamique haussière s'essouffle. L'indice CAC 40 a ainsi cédé 0,9 % au cours de la semaine dernière. Clôturant ainsi un mois boursier certes positif mais moitié moins performant que septembre à l'issue duquel la Bourse de Paris avait grimpé de près de 6 %. Ce contexte marque le début d'un retour en force des défensives délaissées depuis plus d'un an et demi au profit de titres plus cycliques. Dans le palmarès mensuel, Veolia, France Télécome;lécom, GDF Suez ou encore Vinci s'imposent ainsi en tête de classement. Sachant que parmi ces profils défensifs, figurent quelques gros poids lourds de la cote susceptibles de constituer un matelas de protection en cas de baisse. A eux seuls, Sanofi-Aventis, GDF Suez, France Télécome;lécom, Danone et Air Liquide représentent plus du quart de la pondération du CAC 40. « L'environnement de taux très bas pousse à chercher du rendement, notamment par le biais d'un taux de dividende très attractif », explique Florence Barjou, gérante chez Lyxor AM.
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