La bonne surprise de WPP sur le marché américain

Si les électeurs américains doutent du retour de la croissance, Martin Sorrell, le PDG du groupe publicitaire britannique WPP, lui, a plutôt été étonné de la vigueur de la reprise des investissements publicitaires outre-Atlantique : « le marché américain se comporte plus actuellement comme un marché émergent que comme un marché mature », a-t-il estimé en présentant ses résultats du troisième trimestre. À périmètre et changes constants, aux États-Unis, l'activité du groupe, en baisse de 6 % fin 2009, a vu sa croissance s'accélérer : + 4 % au premier trimestre, + 8 % au second et + 9,3 % au 3e trimestre à 819,5 millions de livres (943 millions d'euros). Soit plus vite que l'ensemble du groupe (+ 7,5 % à 2,25 miliards de livres ou 2,7 milliards d'euros). Cette forte reprise américaine permet à WPP d'enregistrer sa plus forte croissance trimestrielle depuis fin 2000. L'Europe continentale progresse aussi mais plus mollement (+ 4,7 %) que le Royaume Uni et les autres régions du monde (+ 7,6 %). Interpublic, le numéro 4 mondial récemment doublé par Publicis, a lui aussi enregistré une croissance organique de 9,4 % en rythme annuel, dont 10 % aux Etats-Unis, portant son chiffre d'affaires à 1,56 milliard de dollars. PrudenceWPP n'en reste pas moins prudent. Si les États-Unis ont été la première région affectée par la crise et la première à en sortir, « il semble difficile qu'ils continuent à se comporter comme un marché émergent, avec une croissance du PIB de 2 % ». Sur l'année, le groupe table sur 8% de croissance outre-Atlantique, et un maintien de sa croissance globale au même rythme que sur les neuf premiers mois (+ 4,1 %). «Les premières indications montrent que nos filiales prévoient que la croissance à périmètre comparable du chiffre d'affaires sera en 2011 proche de celle de 2010 », annonce le groupe, soit le bas de la fourchette ( 0 à 2 %) qu'il avait donnée précédemment. WPP évoque l'inquiétude de ses clients pour 2011 d'une possible contagion des difficultés économiques de la zone euro, d'une baisse de la demande américaine et de la politique d'austérité britannique. I. R.
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