Sarkozy esquisse la réforme de la médecine de proximité

Voilà les médecins rassurés. Mercredi, lors d'un déplacement à Orbec (Calvados), Nicolas Sarkozy a esquissé les grandes lignes de la réforme de la médecine de proximité qu'il souhaite mener en 2011. Il a indiqué qu'il n'était « pas question » de revenir sur le paiement à l'acte, mais de le « compléter » en fonction des « contraintes ». Quelques jours à peine après la remise du rapport de l'ex-ministre de la Santé, Elisabeth Hubert, le chef de l'Etat a esquissé un système à trois étages, dont le premier serait « le paiement à l'acte ». Deuxième étage, on pourrait imaginer une part de rémunération forfaitaire qui finance « certaines activités ou certaines contraintes », a-t-il dit. Enfin, il a évoqué un « troisième niveau qui serait défini en fonction des objectifs de santé publique » et de leur respect.Le chef de l'Etat a également promis la création rapide d'un nouveau statut juridique pour les maisons ou pôles de santé (regroupant les médecins généralistes, spécialistes et les infirmiers), pour tenir compte « de la diversité des situations », et d'un « guichet unique », avant le 1er juillet 2011, autour des Agences régionales de santé (ARS). ConcertationCes deux sujets seront examinés dans le cadre de la concertation avec les professionnels de santé, confiée au ministre et à la secrétaire d'Etat à la Santé, Xavier Bertrand et Nora Berra. Dans cette optique, une instance réunissant l'assurance maladie et les représentants des professionnels de santé, sera installée « avant la fin de cette année », a ajouté mercredi devant les députés Xavier Bertrand. Pour lutter contre les déserts médicaux, il a indiqué vouloir « développer un système d'incitation », afin de favoriser l'installation de jeunes praticiens dans des zones rurales. Il a annoncé que 200 internes en médecine générale avaient déjà accepté de signer un contrat avec l'Etat pour s'installer dans des régions manquant de médecins en échange de la prise en charge de leurs études. Et 200 autres doivent être signés avant la fin de l'année. Frédéric Valletoux, président de Fédération hospitalière de France-Ile-de-France, « s'est félicité des annonces du chef de l'Etat car elles sont une réponse volontariste à la question de l'inégal accès à une offre de soins selon le territoire où l'ont vit ». Pour l'Ile-de-France, il rappelle à « La Tribune » que « derrière la moyenne de 370 médecins pour 100.000 habitants se cachent des déserts médicaux » en Ile-de-France. « L'offre de soins est concentrée à Paris et sa petite couronne, tandis que dans la grande couronne, où la croissance démographique est forte, elle est faible », regrette-t-il.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.