Robeco Group vise les investisseurs institutionnels

La France faisait figure d'exception puisque c'était le dernier pays où le bancassureur hollandais Rabobank disposait d'une activité bancaire, avec Banque Robeco, en dehors bien évidemment de son marché domestique. En la cédant, probablement à Oddo & Cie (lire ci-contre), il met ainsi fin à plus de vingt-ans de présence sur le territoire français et à ses relations directes avec les particuliers. Rabobank ne quitte toutefois pas complètement l'Hexagone puisque Robeco Gestions, sa filiale de gestion d'actifs, ne fait pas partie de la transaction.Premières pertesLa vente de Banque Robeco montre que la clientèle de particuliers n'est pas considérée comme un axe de développement majeur par le groupe. Elle marque surtout la volonté du bancassureur de se recentrer sur la gestion d'actifs. Ce que Roderick Munsters, chief executif officer de Robeco Group, confirmait lors de la présentation au printemps dernier d'un plan stratégique 2010-2014 pour cette activité qui, malgré une collecte dans le monde de 7,9 milliards d'euros, enregistrait en 2009, pour la première fois en quatre-vingt ans d'histoire, des pertes de 11 millions d'euros. La société de gestion veut doubler sa part de marché auprès des institutionnels aux Pays-Bas, c'est-à-dire la faire passer de 8 % à 16 %. Rien de surprenant dans la mesure où Roderick Munsters dirigeait le fonds de pension hollandais ABP, l'un des plus gros au monde. Globalement, Robeco Group souhaite que ses encours atteignent 225 milliards d'euros d'ici 2014 dont 60 % sur les « zinzins », contre 50 % aujourd'hui. T. S.
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