RYB fait parler les canalisations

C'est une première mondiale. La société RYB, leader français des systèmes de canalisations et réseaux polyéthylène pour le transport de l'eau, du gaz, de l'électricité et des télécommunications, vient de mettre au point la première canalisation plastique détectable et communicante : Eliot. Une découverte révolutionnaire pour la sécurité, le suivi et l'entretien des réseaux. Une fois enfouies, les canalisations en plastique étaient, en effet, jusqu'alors difficilement détectables et exigeaient des techniques complexes de localisation. D'où l'arrachement accidentel de plusieurs milliers de canalisations par an. « Conscients de la nécessité de détecter et de recenser ces réseaux de plus en plus nombreux, nous avons souhaité lancer une réflexion sur l'intégration de nouvelles technologies avec un centre de recherche de renommée mondiale, le CEA-Leti, situé à nos portes, explique Marc-Antoine Blin, directeur général de RYB. La mise au point de cette technologie aura finalement demandé plus de trois ans de collaboration et plus de 1 million d'euros d'investissements ». Basée sur l'intégration à intervalles réguliers de tags (marqueurs) RFID (*), codés pour contenir des informations propres à chaque canalisation, cette innovation constitue une véritable rupture technologique en termes de suivi et d'entretien. Industrialisation« Eliot détecte les réseaux en 1/10e de seconde jusqu'à 1,50 m de profondeur, où se trouvent 90 % des tuyaux », souligne Marc-Antoine Blin. Outre des essais conduits sur la plateforme expérimentale du groupe GDF Suez, des prototypes industriels ont été testés en conditions réelles avec succès. « Nous allons donc entrer en phase d'industrialisation », annonce le dirigeant.Créée en 1962 par un ingénieur qui a lancé en France les premières gaines plastique pour câbles électriques, RYB a peu à peu développé une gamme de tubes en polyéthylène pour l'adduction d'eau potable, puis pour le transport du gaz, après son rachat en 1992 par le groupe finlandais Uponor. Suite à l'annonce en 2004 de la fermeture de l'usine de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (Isère), Bernard Vinoy, directeur de production, et Marc-Antoine Blin, alors directeur administratif et financier, ont repris l'entreprise. Et cela sans aucun licenciement.« Notre politique stratégique était basée sur de nombreux recrutements, de la formation, ainsi que sur des investissements en R&D et en matériel, avec la modernisation des lignes de production et l'achat d'une ligne », détaille Marc-Antoine Blin. Résultat : le chiffre d'affaires de RYB est passé de 24.000 en 2004 à 40 millions d'euros en 2010, en croissance de 25 % cette année, et ses effectifs de 70 à 130 personnes, avec l'achat en mars dernier d'une usine de production à Sully-sur-Loire, dans le Loiret. La société s'est même lancée dans le captage de l'énergie géothermique, avec sa filiale RYB Terra, créée en 2009 au Bourget-du-Lac, en Savoie.Se renforcer à l'étrangerDéjà présente en Suisse, en Allemagne, en Espagne, au Benelux et en Algérie, RYB compte également développer sa présence à l'international. Avec près de 25.000 tonnes de matières premières transformées, elle produit chaque année 50.000 kilomètres de tubes et canalisations. (*) RFID : Radio Frequency IDentification », autrement dit identification par radio fréquence.
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