Taux longs : coûteuse tension

La dette publique française est-elle aujourd'hui dans le radar des marchés ? Les taux des OAT à dix ans sont remontés, à 3,22 % mercredi, alors qu'ils avaient touché un plus bas à 2,42 % le 25 août dernier. Et l'écart de taux sur la dette allemande qu'elle doit offrir aux investisseurs atteint 48 points de base, après être monté à 53 points la veille. Soit un écart deux fois plus élevé que la moyenne de l'écart moyen, de 21 points, depuis 1991. Il n'en reste pas moins que jamais la France ne s'était financée si peu cher. Le taux moyen de financement à court, moyen et long terme de l'Hexagone est passé de 4,17 % entre 2000 et 2007, à 3,85 % en 2009, pour tomber à 2,55 % en moyenne sur les onze premiers mois de 2010. La signature française a donc été renforcée par le malheur de ses voisins. Il n'empêche que dans la perspective d'émettre 186 milliards d'OAT en 2011, soit autant qu'en 2010, la hausse de 80 points de base des taux à dix ans depuis trois mois, sur la durée moyenne d'emprunt de 7 ans, va lui coûter 10,4 milliards sur sa dette à moyen terme. Auxquels il faut ajouter 1,5 milliard sur les emprunts à court terme, les BTF. Soit un total - non actualisé - de 12 milliards d'euros.
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