Un intervenant mystérieux accapare le cuivre du LME

Mais qui accapare les stocks de métal du diable ? Selon les statistiques du London Metal Exchange (LME), un intervenant détient aujourd'hui entre 50 et 79 % des stocks de cuivre conservés dans les nombreux entrepôts de la première place de marché mondiale. Une situation de « squeeze », qui entretient la rareté des échanges de métal physique et favorise l'escalade des cours. La raréfaction des vendeurs incite les acheteurs de cuivre à accepter des cours plus élevés, à la fois sur le marché au comptant et sur les contrats à terme. Les difficultés du marché physique entretiennent en effet les interrogations des traders sur les perspectives. Lesquels évitent de prendre des positions courtes (vendeuses) sur les contrats à terme, puisque les signaux sont haussiers. « Le marché est anormalement étroit, c'est le moins que l'on puisse dire, et ce n'est pas tenable » précisait mercredi Leon Westgate, analyste chez Standard Bank. Selon lui, le marché se comporte actuellement comme si les stocks de cuivre disponibles étaient à leur plancher. Soit plus proches des 200.000 tonnes que les 323.000 tonnes constatés. Si elles ont beaucoup régressé cette année (- 29 %), les réserves du métal restent à un niveau tout à fait honnête par rapport à la demande. Et surtout, elles ne justifient pas la prime qu'il faut actuellement payer pour obtenir du cuivre sur le marché physique : 60 dollars par tonne de plus que pour une livraison fin janvier. Le métal, qui cotait 8.555 dollars mercredi, a franchi son plus-haut historique le 11 novembre dernier, à 8.858 dollars la tonne. Un record étonnant étant donné les liens étroits que le cuivre entretient avec le marché du bâtiment, qui est loin d'être au mieux, à l'exception des pays émergents.La demande financière semble en revanche de nature à expliquer le hiatus constaté entre consommation réelle et prix du métal. Plusieurs ETF, Exchange Traded Funds, adossés sur le cuivre, sont en cours de lancement. Pour ce, JP Morgan, ETF Securities et BlackRock, les trois intermédiaires qui sont en train de lancer des ETF sur le cuivre, doivent disposer de cuivre eux-même. Ou alors disposer de documents attestant de cette propriété. L'ETF de BlackRock représentait un total de 121.200 tonnes de cuivre fin octobre. Aline RobertLe métal a franchi son plus-haut historique le 11 novembre dernier.
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