Lagardère cherche à vendre ses magazines à l'étranger

cite>Lagardèrerave;re joue l'effet accordéon. Des années après avoir entamé un développement à l'international, le groupe de médias choisit le recentrage sur la France. Il a confirmé mercredi avoir « enclenché une réflexion sur la vente de la branche magazine internationale », confirmant des informations de « la Correspondance de la presse », selon qui deux repreneurs seraient intéressés. L'annonce a été faite mardi à l'occasion d'un comité de groupe. Le groupe a indiqué à l'AFP : « il n'y a rien d'imminent, aucun calendrier n'est fixé pour l'heure. C'est certainement un processus qui va durer très longtemps, et la forme n'est pas trouvée. Il faut explorer les pistes, sachant que tout est possible : des partenariats, des joints ventures, jusqu'à une cession. Il y a des discussions informelles engagées avec des partenaires potentiels, des marques d'intérêt de plusieurs acteurs de la presse magazine ». Selon des informations de presse, des contacts auraient déjà été pris avec le britannique Hearst ou l'allemand Bauer. Restructuration depuis 2007Selon ses porte-paroles, « Lagardèrerave;re n'a pas forcément la taille critique à l'international. Etre leader mondial comporte trop de risques. La presse magazine est un média mature, dont la crise publicitaire a montré que la taille était un facteur important de succès dans chaque pays. » Objectif officiel : « réduire les coûts d'achat et dégager des synergies », et « se recentrer sur la France où Lagardèrerave;re a une taille critique ». La nouvelle a été applaudie par la Bourse, où le cours du groupe a bondi de 5,91 % mercredi.Depuis 2007, Lagardèrerave;re avait restructuré ses magazines à l'étranger via une politique du « pas à pas » et du « cas par cas », qui a apparemment désormais atteint ses limites. Certains magazines déficitaires avaient été fermés : 22 titres depuis 2007, dont aux États-Unis « Première » et « Shock », et au Japon « Marie-Claire » et « Premiere ». D'autres magazines ont été vendus : 10 titres, dont cinq magazines américains cédés au suédois Bonnier. Lagardèrerave;re a également vendu la propriété de titres, qui continuent à être publiés via un accord de licence - une stratégie suivie dans 9 pays : Norvège, Suède, Pologne, Portugal, Belgique, Grèce... Officiellement, Lagardèrerave;re expliquait que cet écrémage était guidé par une volonté de se « recentrer » sur le féminin et l'automobile. Crise publicitaireSi l'on ajoute à cela la crise publicitaire, le chiffre d'affaires des magazines à l'étranger a chuté d'un tiers depuis 2006, pour tomber à 710 millions d'euros en 2009. Cela reste un actif important, qui pèse 41 % des 1,72 milliard d'euros de revenus de Lagardèrerave;re Active, et emploie 5.000 personnes. Et dans son dernier rapport annuel, Lagardèrerave;re revendique toujours le rang de « premier éditeur de presse magazine grand public au monde en nombre de titres [212 titres publiés] et d'implantations internationales [présent dans 45 pays]». L'exemple le plus emblématique du groupe reste « Elle », qui compte 43 éditions à l'étranger. Quoiqu'il arrive, la direction de Lagardèrerave;re a assuré qu'elle voulait « conserver le contrôle éditorial de Elle ». Lagardèrerave;re a précisé que « la France n'est absolument pas concernée par cette réflexion ». Le groupe d'Arnaud Lagardèrerave;re est le leader hexagonal des magazines, avec 515 millions d'euros de chiffre d'affaires (? 5 % par rapport à 2006). Depuis 2007, 8 magazines ont été arrêtés (« L'Echo des savanes », « Isa », « Top famille »...) et 4 vendus (« Onze Mondial », « Entrevue », « Choc » et « Guts »).
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