- 5,61 %Deux avertissements sur résultats en à peine deux mois ... Cela faisait peut-être un peu trop pour le marché. Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que Carrefour se soit fait étriller en Bourse, mercredi. Le numéro deux mondial de la distribution a beau être la treizième plus grosse pondération du marché parisien, cela ne lui a pas empêché d'être aussi malmené par les investisseurs qu'une modeste « small cap ». Le titre, qui a terminé sur un recul de 5,61 %, à 32,9 euros, a perdu jusqu'à 10,13 % en séance ! Ce, dans un volume d'échange considérable puisque 2,39 % du capital ont changé de main durant la journée. Plombé par le Brésil Dans le détail, le groupe a abaissé son objectif de résultat d'exploitation avant éléments non courants pour 2010 à 3 milliards d'euros, contre 3,13 milliards d'euros initialement anticipés. En cause, les difficultées structurelles et conjoncturelles persistantes de ses activités au Brésil. D'ailleurs, au terme d'un audit mené par le groupe, celui-ci a, par la même occasion, annoncé avoir revu à la hausse le montant des charges exceptionnelles comptabilisées pour ses activités dans ce pays. Celles-ci s'élèvent désormais à 550 millions d'euros contre 180 millions anticipés auparavant. Si les investisseurs ajoutent à cela les pertes de part de marché du groupe en France et son exposition à des marchés sensibles comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie, la coupe est pleine.Mais au-delà de ces problèmes, l'ampleur de la sanction tient surtout à une véritable perte de confiance. Cette nouvelle révision a de quoi déboussoler les investisseurs sachant que le groupe s'était montré pourtant très optimiste en septembre à l'occasion de ses journées investisseurs. « La succession de deux profit warning en deux mois (...) va très certainement entamer la crédibilité des objectifs long terme présentés en septembre », estime l'analyste d'Aurel-BGC. Celui-ci souligne par ailleurs que « le retour à la confiance prendra du temps » et justifie une dégradation de sa recommandation à « conserver ». G. V.

latribune.fr

01 Déc 2010, 23:23

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