Périclès. Un bon politique sait se tenir

Dans la période de précampagne présidentielle française, certains hommes politiques risquent de perdre leur calme. Ils devraient d'urgence (re)découvrir Périclès. On connaît les talents de chef militaire et d'orateur du stratège d'Athènes, qui naît en 494 avant Jésus-Christ et meurt de la peste en - 429. On connaît moins l'« impassibilité péricléenne » , selon l'expression de l'historien Vincent Azoulay (*). Une ligne de conduite qui s'illustre particulièrement à travers un épisode raconté par Plutarque : « Un jour, par exemple, un individu particulièrement vulgaire et grossier l'insulta et l'accabla d'outrages. Périclès le supporta en silence toute la journée, en pleine agora, en continuant à régler les affaires courantes. Le soir, il s'en alla tranquillement, tandis que l'autre le suivait et lui lançait toutes les injures possibles. Avant d'entrer chez lui, comme il faisait déjà nuit, il ordonna à l'un de ses serviteurs de prendre une lampe pour raccompagner l'homme et le reconduire chez lui. » Une élégance qui pourrait servir d'exemple aux protagonistes du futur combat présidentiel. E. Ch.(*) Vincent Azoulay, « Périclès, la démocratie athénienne à l'épreuve du grand homme » (Armand Colin).
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