Défense : la France se donne les moyens de conserver une filière poudres et explosifs performante

Une assemblée générale d\'Eurenco, société spécialisée dans la fabrication des poudres et explosifs pour munitions, obus et petits missiles, a approuvé en fin d\'année une augmentation de capital de 93 millions d\'euros, qui va notamment servir à construire une nouvelle usine ultramoderne à Sorgues (Vaucluse), dont le nom de code est le projet Phénix. La participation de SNPE à cette opération s\'effectuera en numéraire à hauteur de 70 millions d\'euros et par apport en nature d\'actifs immobiliers situés à Sorgues (13,1 millions d\'euros) et à Bergerac (10,33 millions d\'euros). De locataire de SNPE, Eurenco en devient aujourd\'hui propriétaire. Enfin, cette opération maintient la participation de SNPE au capital d\'Eurenco à 99,99 %.Déjà au au cœur de l\'été, l\'Etat avait autorisé, fin juillet, lors d\'un conseil d\'administration d\'Eurenco, la construction de cette nouvelle usine à Sorgues à côté de l\'ancienne, qui fonctionnera jusqu\'à l\'ouverture du nouveau site. La nouvelle entité devrait être mise en service à la fin du premier trimestre 2014. Les travaux vont commencer début 2013. Le montant des travaux est estimé à environ 90 millions d\'euros. Du coup, Eurenco, qui peut commencer les travaux, devra trouver des financements complémentaires, explique-t-on à \"La Tribune\".Vers une recomposition de la filière poudre et explosifCette opération pourrait enfin donner le départ de la recomposition de la filière des poudres et explosifs française. Nexter jouera-t-il le pivot de la consolidation des poudres et explosifs ? C\'était la volonté du gouvernement précédent. L\'option était toujours défendue par le ministère de la Défense à la fin de l\'été. Le groupe public d\'armements terrestres pourrait mettre la main sur  toutes les activités de poudres et explosifs de SNPE (900 salariés en 2011), dont Eurenco.  Soit au total près de 208 millions d\'euros de chiffre d\'affaires. Parallèlement à cette opération, Eurenco doit encore finaliser la vente de ses activités déficitaires en Finlande, basées à Vihtavuori (une dizaine de millions de chiffre d\'affaires). \"Soit on ferme, soit le gouvernement finlandais initie la reprise de cette activité, via un industriel local\", expliquait à la fin de l\'été un proche du dossier. Helsinki penche pour la reprise par un acteur local de ce site, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de poudres propulsives et d\'allumage pour munitions civiles et militaires. Enfin au-delà, le PDG de SNPE, Antoine Gendry, avait également commencé à initier des discussions en vue d\'une consolidation au niveau européen avec son concurrent Nitrochemie, une coentreprise détenue par Rheinmetall et le suisse Ruag.
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