Lazard profite du retour des fusions-acquisitions

Lazard revient en grâce. Mercredi, la banque d'affaires a publié un bénéfice net de 281,1 millions de dollars (204 millions d'euros) pour l'année 2010, contre 11,1 millions un an plus tôt. Un résultat supérieur aux attentes. À Wall Street, son titre gagnait 3,3 % à mi-séance, alors que les marchés américains baissaient légèrement. Pour Kenneth Jacobs, arrivé à la tête de la banque il y a un peu plus d'un an, la publication de ces résultats avait valeur de premier bilan. Qui se révèle positif, donc. Contrôle des coûtsAu quatrième trimestre, les revenus provenant du conseil financier ont progressé de 12 %, à 351 millions de dollars, malgré une chute de 54 % en restructuration financière. En réalité, Lazard a profité de ses bonnes performances en conseil en fusions-acquisitions (+ 53 %). La banque est notamment intervenue sur l'acquisition de Burger King par 3G Capital, celle d'Alcon par Novartis ou encore l'investissement de la Caisse des dépôts dans La Poste. Elle a été classée dixième banque d'affaires au niveau mondial en 2010 par Thomson Reuters. La croissance de l'activité de Lazard l'an dernier (+ 24 %, à 1,9 milliard de dollars) a également été soutenue par la division de gestion d'actifs, dont les encours sont passés de 129,5 milliards de dollars fin 2009 à 155,3 milliards au 31 décembre dernier. Les revenus issus de ce métier ont bondi de 40 % en un an, à 834,7 millions de dollars. L'an passé, la gestion d'actifs représentait plus de 42 % des revenus opérationnels de Lazard, contre 36,8 % en 2009. Cette montée en puissance répond à la volonté de la banque américaine de moins dépendre des performances de ses activités de conseil financier, plus cycliques. Lors de la présentation de ses résultats, Lazard a également mis l'accent sur la poursuite de sa politique de contrôle des coûts, son but étant de faire progresser plus rapidement les revenus que les rémunérations. Alors qu'elle avait raté le coche au troisième trimestre, la banque a atteint cet objectif sur les trois derniers mois de l'année. Hors charges de restructuration liées à la réduction des effectifs en 2009, les rémunérations ont progressé de 10 % en 2010, moins vite que les revenus (+ 24 %).Alexandre Madde
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