Renault s'engage à maintenir les effectifs en France

cite>Renault ne veut pas quitter la France ! Pour désamorcer les critiques, le groupe au losange s'est donné publiquement pour objectif, mercredi, le « maintien des effectifs en France dans les trois ans ». L'ex-Régie prévoit autour de 54.000 salariés en 2013 dans l'Hexagone, contre 55.000 actuellement, selon nos informations. Une annonce forte, que contredisent toutefois les calculs de la CGT (voir ci-dessous) ! Pour sauver son outil industriel, qui tourne chroniquement en sous-régime, Renault va toutefois davantage « spécialiser les usines françaises dans les véhicules à forte valeur ajoutée, comme les modèles de gamme supérieure, les utilitaires, les véhicules électriques ». Rude gageure. Le site de Douai (Nord) tourne en effet à moins de la moitié de ses capacités aujourd'hui et Sandouville (Seine Maritime) à 16 % à peine ! L'ex-Régie n'a pas annoncé de nouveau véhicule pour ses usines en France, mais une réorganisation interne.Le site de Douai (5.000 salariés, 190.000 véhicules produits en 2010), qui assemble aujourd'hui les monospaces Scénic, produira la remplaçante de la Laguna (qui changera de nom) et celle de l'Espace. Mais pas avant... 2014. Ces modèles, comme les successeurs des Scénic partageront une nouvelle plate-forme, conjointe avec les véhicules Nissan. Sandouville (2.300 personnes, 65.000 unités l'an passé), en revanche, se spécialisera dans les utilitaires à partir de 2013, avec un objectif de 100.000 unités annuelles. Le site de Flins, en région parisienne (2.800 personnes) fabriquera la Zoé électrique, une petite partie des Clio IV et des batteries - avec à terme une capacité de 100.000 par an. Maubeuge, dans le Nord (2.300 personnes), fera dès le début 2013 des dérivés du Kangoo pour... Mercedes. Enfin, le site de mécanique de Cléon, en Normandie (3.500 salariés), fabriquera les moteurs électriques à partir de 2013. Il construira aussi le nouveau moteur diesel 1,6 dci de 130 chevaux.InvestissementsAu total, Renault affirme investir 2,3 milliards d'euros en moyenne dans ses sites industriels français, entre 2010 et 2013, soit 40 % des dépenses totales dans ce domaine. La part des voitures particulières assemblées en France ne devrait pas, toutefois, varier. Une proportion qui dépasse tout juste les 20 % aujourd'hui, contre 37 % pour PSA et un tiers pour Volkswagen en Allemagne. Renault produit par ailleurs 28 % seulement de ses organes mécaniques en France. La firme est en effet bien plus délocalisée que ses concurrents. Et le phénomène va s'accentuer. Au Maroc, la première ligne de production de l'usine de Tanger entrera en activité en 2012. Une seconde ligne est prévue pour 2013. Tanger y fabriquera un monospace et un utilitaire de la gamme « Entry », qui seront notamment vendus sous la marque Dacia en Europe de l'ouest.
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