La CGT a dénoncé mercredi, lors d'une conférence de presse, la décroissance programmée des effectifs de Renault en France. « 6.000 salariés vont partir de l'entreprise en France dans les trois ans. Et la direction ne s'engage vraiment que sur 400 embauches en CDI. On risque au total de se retrouver avec un solde négatif des effectifs de 4.000 à 5.600 personnes », a vitupéré l'organisation syndicale. La CGT s'inquiète aussi des hypothèses de travail évoquées par la direction du constructeur dans les discussions, comme celle « de supprimer par exemple 25 % des activités industrielles en France ». La CGT déplore en corollaire la dégradation des conditions de travail. Dans l'usine de Maubeuge, qui fabrique le Kangoo, « il faudra produire désormais 60 véhicules à l'heure, contre 45 actuellement, avec une baisse de 10 % des effectifs en 2010 ». Avant, « les intérimaires qui travaillaient aussi chez Toyota à Valenciennes jugaient les conditions de travail moins dures à Maubeuge. Aujourd'hui, c'est le contraire ». A.-G. V.

latribune.fr

02 Févr 2011, 23:31

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