Le turc Calik holding prend le marché irakien d'assaut

Calik Énergie a de l'appétit. Le conglomérat turc vient de signer un contrat avec le ministère irakien de l'électricité pour la construction d'une centrale électrique au sud de Kerbala. Cette centrale, comprenant 10 turbines d'une capacité de 125 megawatts (MW) chacune, devrait fournir 20 % de l'électricité du pays, une fois les travaux achevés d'ici à deux ans, pour un coût de 445,5 millions de dollars.Cette signature est intervenue quelques jours après l'obtention d'un autre contrat de 195 millions de dollars, décroché par une filiale de Calik Holding, Gap Insaat, pour la rénovation et l'aménagement paysager de 19 kilomètres d'autoroute entre l'aéroport de Bagdad et le centre ville. Calik Holding, dirigé par la famille du même nom, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le groupe a annoncé être sur les rangs pour la construction d'une autre centrale dans la province de Bagdad.Au-delà de l'attrait commercial que représente l'Irak, le groupe met aussi en avant l'aspect « sentimental » de sa démarche comme le souligne le président du conseil d'administration, Ahmet Calik. « La construction de la centrale de El Khayrat va renforcer les relations entre la Turquie et l'Irak », estime-t-il. La nomination en 2007 de Bert Albayrak, gendre du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au poste de PDG, explique en partie cette stratégie à l'étranger qui surfe sur une diplomatie turque hyperactive dans la région. « Notre objectif en tant qu'entreprise est de soutenir le renforcement de la place de notre pays dans l'arène internationale », confirme le directeur général de Calik Energie, Osman Saim Dinç.La Turquie, qui entretient des liens avec l'ensemble des groupes ethniques d'Irak, est devenue un acteur clé sur ce marché. Le volume d'échange entre les deux pays a atteint 5 milliards de dollars en 2010. Quant à Calik, présent dans le textile, la finance, l'énergie, la construction, la logistique et les medias, il table sur un chiffre d'affaire de 3 milliards de dollars pour 2011, soit 800 millions de plus qu'en 2010. Delphine Nerbollier, à Istanbul
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