Sherlock Holmes

Les Experts » de la télé n'ont rien inventé. Au XIXe siècle, Sherlock Holmes avait déjà tout compris. Pas de détecteurs d'ADN pour le détective anglais mais un sens aigu de l'observation et de la déduction, une érudition et une curiosité ultra-développée et, point non négligeable, une certaine aptitude à la boxe anglaise comme le rappelle aujourd'hui Guy Ritchie sur grand écran.Pour cette fois, le célébrissime détective (ici interprété par Robert Downey Jr) et son assistant le docteur Watson (Jude Law) peuvent se vanter d'avoir résolu un cas complexe, après avoir arrêté le tueur et occulte « magicien » lord Blackwood (Mark Strong). Mais lorsque ce dernier revient mystérieusement d'entre les morts pour reprendre ses funestes activités, Sherlock Holmes ? alors en mal d'aventures ? se lance à sa poursuite... Après les comédies de gangsters qui l'ont fait connaître (telles « Snatch » ou « Arnaques, crimes et botanique »), le Britannique Guy Ritchie s'essaye cette fois à la grosse production policière d'époque ! Ça fait beaucoup à la fois, et pourtant on ne peut que se réjouir du travail accompli. Exit les bides comme « À la dérive » qui portait si bien son nom avec Madonna (ex-madame Ritchie à la ville), ou « Revolver ». Ici, les scénaristes Anthony Peckham et Simon Kinberg (« Jumper ») ont adapté le « comic book » jamais édité de Lionel Wigram (« Sherlock Holmes ») sur un ton résolument moderne, Holmes tenant plus du super-héros que du gentleman.fouineur invétéréSur le papier, l'idée laisse perplexe. Mais à l'écran, le charisme de Robert Downey Jr (qui a reçu le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie) et Jude Law nous convainc sans peine. Holmes est tour à tour un combattant hors pair lors de scènes d'actions dynamiques et dignes de ce nom, un fouineur invétéré ou bien encore un savant fou un peu ahuri.Dans un Londres des années 1890 qui s'industrialise, à la fois réaliste par sa reconstitution et immatériel par le traitement de l'image, on suit avec engouement ces deux Anglais dans leur enquête. Certes, le film n'échappe pas aux clichés mais pas à ceux qu'on attendait. On ne voit jamais Sherlock Holmes en pardessus. Pas plus qu'on n'entend le délicieux « Élémentaire mon cher Watson ». Mais il y aura une femme, la belle Irène Adler (interprétée par Rachel McAdams), dont la présence ne sert pas franchement l'intérêt de l'intrigue. Des blagues à l'humour bon enfant. Et la fin appelle une suite. Mais « Sherlock Holmes » reste quoi qu'il arrive plus fort que tous « les Experts » réunis. n
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