Amodio, l'orphelin de la glace

Il aurait pu grandir dans la rue, connaître la faim et côtoyer la violence. Mais la vie avait d'autres projets pour lui. Aujourd'hui, Florent Amodio vit pour sa passion : le patinage artistique. « Je sais que j'ai beaucoup de chance », savoure le prodige de 19 ans. Abandonné à la naissance, après avoir vu le jour à Sobral, au nord-est du Brésil, il est adopté par un couple de Français alors qu'il a tout juste un mois. Direction l'Hexagone.Trois printemps plus tard, il débute sur la glace à Frémainville (Val-d'Oise). « Nous sommes allés à la patinoire un matin, se souvient sa mère. J'avais bourré ses patins de papier car ils étaient trop grands. J'étais un peu inquiète. Mais lui fonçait, tombait et se relevait en riant. » L'expérience est concluante. Le gamin est plutôt doué. Au point d'être repéré par Bernard Glesser, l'entraîneur du club de Cergy-Pontoise. « J'étais en train de donner un cours, et là je vois passer un petit bonhomme entre mes jambes. J'ai trouvé qu'il avait quelque chose. Ses parents m'ont dit que c'était une des premières fois qu'il patinait. J'ai décidé de le prendre charge. »« grandiose, démesur頻Seize ans plus tard, le petit bonhomme est en route pour Vancouver. En décembre dernier, il est devenu champion de France à Marseille en l'absence de Brian Joubert. Un succès qui lui a offert le droit de disputer les Jeux olympiques dès sa première année en senior. « Ça me paraît grandiose, démesuré, énorme ! », s'émerveille ce fan de R'n'B, qui suit actuellement des études d'anglais. Dans le froid canadien, Amodio va tutoyer son rêve. Et comme il le rappelle, l'« aventure ne fait que commencer ».A. J., avec François GiuseppiFlorent Amodio.af
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