Lenovo et NEC unissent leurs forces dans les PC

Le chinois Lenovo et le japonais NEC viennent d'annoncer la création d'une société en commun détenue à 51 % par Lenovo. Elle va reprendre l'activité PC de NEC au Japon. Le groupe japonais semble vouloir concentrer ses forces dans les télécommunications car s'il possède de fortes parts de marché au Japon dans les PC (18 %), elles ne dépassent pas 1 % au niveau mondial. Quant à Lenovo, il est, selon Gartner, le quatrième producteur mondial (9,7 %) derrière HP (17,9 %), Acer (12,9 %) et Dell (12 %) mais devant Toshiba (5,4 %). Cette transaction devrait le rapprocher de la troisième place mondiale.Dans la pratique, Lenovo va émettre 281 millions d'actions nouvelles et verser 175 millions de dollars à NEC pour régler sa quote-part du joint-venture en plus de ses apports d'actifs. D'ici à cinq ans, le chinois peut devenir totalement propriétaire de l'ensemble pour un versement de 275 millions de dollars plus un bonus de 50 millions de dollars liés à la réalisation de certains objectifs financiers.Au cours de deux précédentes années fiscales japonaises, la branche PC de NEC a perdu l'équivalent de 32 et 68 millions de dollars. Elle espère cependant dégager un bénéfice cette année (fin mars 2011). De son côté, Lenovo estime qu'il pourra réaliser des économies d'échelle de 100 millions de dollars en année pleine, notamment en pouvant mieux négocier au niveau des achats.Cette hypothèse a du sens, car cela était déjà arrivé lors de la fusion entre le Taïwanais Acer et l'américain Gateway. Les économies pouvant être réalisées sur les achats de microprocesseurs, de systèmes d'exploitation et de plans de charge chez les partenaires industriels peuvent être conséquentes. Du reste, les analystes financiers ont révisé à la hausse (5 % à 8 %) leurs estimations de bénéfice pour Lenovo. L'opération renforce Lenovo sur un marché mature qui va bénéficier d'un phénomène de rafraîchissement des vieux parcs de PC. C'est là un des trois piliers de la croissance envisagée par Lenovo. Les deux autres étant les marchés émergents et la mobilité avec les smartphones et les tablettes. Pascal Boulard
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