Syndicats et patronat planchent sur l'emploi des jeunes et l'assurance chômage

Les partenaires sociaux sont à pied d'oeuvre sur les questions d'emploi. Alors que leurs leaders (excepté Bernard Thibault pour la CGT) participaient mercredi à une rencontre avec les sénateurs sur l'Agenda social 2011, les délégations syndicales et patronales se réuniront elles, ce jeudi, au siège du Medef (patronat) : le matin pour débattre de l'emploi des jeunes, l'après-midi pour plancher sur les nouvelles règles d'indemnisation du chômage, l'actuelle convention d'assurance chômage venant à échéance le 31 mars. Sur l'emploi des jeunes dont l'objectif est d'aboutir à « des mesures très concrètes », les partenaires sociaux se sont accordés sur les thèmes à aborder, à savoir l'accès à l'emploi (accompagnement des demandeurs d'emploi, alternance, formation, stages, recrutements) et le maintien dans l'emploi (tutorat, rémunérations, etc.) et sur un calendrier (une rencontre tous les quinze jours). Enjeu de taille« Il faut aussi définir une méthode de travail », ajoute Laurent Berger (CFDT), qui souhaite aborder plus particulièrement la question de « l'accompagnement renforcé des jeunes demandeurs d'emploi », sachant que les missions locales, principaux acteurs dans ce domaine, « vont perdre 1.000 postes cette année », rappelle-t-il. L'enjeu est de taille : 110.000 jeunes de moins de 25 ans sont inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an. La CFDT souhaite également mettre sur la table la création d'une allocation pour les jeunes primo-demandeurs d'emploi, qui ne serait pas financée par la seule Unedic. Un sujet en lien avec les discussions de l'après-midi, sur la future convention d'assurance chômage, qui sont, elles, entrées dans le vif du sujet. Les syndicats devraient notamment obtenir un retour du patronat sur un certain nombre de demandes comme la création de droits rechargeables permettant aux demandeurs d'emploi de conserver des droits acquis au chômage, mais non consommés. Le patronat devrait également préciser ses intentions concernant le recul des bornes d'âge pour les seniors et surtout le seuil de la dette totale de l'Unedic qu'il souhaite prendre en compte pour déclencher une baisse des cotisations. Isabelle Moreau
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