La Bloom Box, le dernier buzz de la Silicon Valley

Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, l'ancien ministre américain de la Défense, Colin Powell, l'investisseur John Doerr, associé du célèbre fonds de capital-risque Kleiner Perkins Caufield & Byers spécialisé dans les cleantechs... K. R. Sridhar, le patron de la start-up Bloom Energy, implantée à Sunnyvale, avait réuni du beau monde pour présenter la semaine dernière sa Bloom Box, couvée dans le plus grand secret depuis presque dix ans. Pourquoi un tel succès ? Existant déjà sous un format plus important (occupant l'équivalent d'une place de parking au sol pour une puissance de 100 kW) à destination des entreprises, la Bloom Box a été présentée dans une taille réduite (comparée par les observateurs présents à la conférence à celle d'une miche de pain) qui devrait suffire aux besoins en énergie d'un foyer. Cette pile à combustible génère de l'électricité en combinant de l'oxygène à du gaz, du biogaz ou d'autres fossiles. Et bientôt, promet son inventeur, à de l'énergie éolienne ou solaire.Cette version à bas coût des piles à combustible utilisées par la Nasa, qui remplace le platine par du sable mélangé à de l'encre, permettrait de réduire les émissions de CO2 de 60 %, pour un prix très compétitif de 10 cents le kilowattheure. Tels seraient en tout cas les résultats obtenus lors d'un test à l'université du Tennessee. De quoi convaincre, en dépit d'un prix unitaire de 700.000 à 800.000 dollars (589.700 euros), plusieurs entreprises américaines, et pas des moindres : eBay, Fedex, Wal-Mart, Coca-Cola ou Google se sont ainsi équipés. Avec le même objectif : atteindre leurs ambitieux objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et apparaître comme de précoces adeptes de technologies de rupture « vertes ». La disponibilité d'une source d'énergie propre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, et la faible emprise au sol de la Bloom Box ont joué en sa faveur. Chez eBay, les cinq Bloom Box occupant cinq places de parking génèrent presque autant d'électricité (15 % de la consommation totale du groupe) que les quelque 5.500 mètres carrés de panneaux solaires (18 %). Bloom Energy annonce un retour sur investissement en trois à cinq ans pour une durée de vie de dix ans sans maintenance lourde. Et « espère faire baisser le coût unitaire de la Bloom Box à 2.000 dollars (1.474 euros). Certains analystes restent néanmoins sceptiques et jugent prohibitif le coût du capital ramené au kilowattheure produit, pour une électricité pas plus propre que celle fournie par le réseau. Dominique PialotBloom Energy annonce un retour sur investissement en trois à cinq ans.
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