Colas parie sur l'effet des plans de relance après une difficile année 2009

L'année 2009 restera une « annus horribilis » pour Colas qui, pour la première fois depuis dix ans, a accusé une baisse de son chiffre d'affaires (? 9,4 %, à 11,6 milliards d'euros) comme de son bénéfice net (? 21 %, à 387 millions), en raison du recul général des investissements publics et privés. « L'ensemble de nos marchés a été en récession, ce qui a pesé sur le niveau général des prix », a relevé mardi le PDG, Hervé le Bouc. « En outre, nous n'avions plus de gros chantier en cours de réalisation. Enfin, nous avons privilégié la rentabilité aux volumes. » Le numéro un mondial de la route n'en a pas moins « bien résist頻, sa marge opérationnelle n'ayant baissé que de 0,6 point par rapport à 2008.Colas, qui avait été assez critique en septembre sur les plans de relance, constate que ceux-ci, selon les termes du secrétaire général Thierry Montouché, ont tout de même eu « un effet non négligeable », mais avec retard. En France, premier marché de Colas avec 6,3 milliards de chiffre d'affaires, l'effet a été surtout sensible au quatrième trimestre, grâce au système d'accélération du remboursement de la TVA aux collectivités locales. Aux États-Unis, où Colas a réalisé 1,9 milliard d'euros l'an passé, le « stimulus package » n'a été utilisé qu'au quart, 50 % devraient l'être cette année.projetsFort d'un carnet de commandes en hausse de 7 % à fin 2009 (à 6,3 milliards d'euros), Colas espère pour cette année une stabilité du chiffre d'affaires. Il a remporté plusieurs contrats de gestion et d'entretien du réseau routier et autoroutier en Grande-Bretagne pour 420 millions ainsi que la réalisation de tramways en région parisienne pour près de 200 millions. Colas a aussi signé le contrat du tram-train de l'île de La Réunion (682 millions), mais les travaux ne démarreront pas avant 2011. Il est enfin candidat avec Bouygues sur les projets de ligne TGV en France et très mobilisé sur des tramways et des lignes TGV au Maroc.« Nous restons confiants, note Thierry Montouché, car une grande partie de notre activité est liée à l'entretien et à la maintenance des réseaux routiers et il n'y a pas de raison que la demande s'effondre, notamment en France où deux hivers rigoureux ont mis à mal certaines infrastructures. »
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