Guerbet peine à s'imposer dans l'imagerie médicale
Pas facile d'être un Petit Poucet dans un univers de géants. Guerbet, spécialiste français des produits de contraste pour l'imagerie médicale (réactifs pour IRM, scanners...), en fait l'amère expérience. Avec ses 335,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009 (+ 4,6 %), le groupe familial arrive loin derrière les mastodontes du secteur, les américains GE Healthcare et Covidien ou l'allemand Bayer Schering Pharma. Guerbet revendique tout de même 8 % du marché mondial, grâce à ses produits vedettes, Dotarem (pour IRM) et Xenetix (rayons X). Mais il doit mener une politique tarifaire agressive pour gagner de nouveaux clients sur un marché mondial estimé à 6,5 milliards d'euros en 2008. « Si nous voulons augmenter nos volumes, nous devons baisser nos prix », justifient les dirigeants. Conséquence : la rentabilité souffre. L'an dernier, le résultat opérationnel courant a chuté de 29,2 % (à 28,3 millions d'euros), sous le double effet de cette pression sur les prix et d'une forte hausse de ses principales matières premières (iode et acétonitrile). remous internesÀ ces turbulences s'ajoutent des remous internes : depuis mi-janvier, Bernard Massiot, 54 ans, petit-fils du fondateur mais qui a effectué toute sa carrière en dehors du groupe, a succédé à la présidence à Philippe Decazes, en poste depuis douze ans. Officiellement pour « donner une nouvelle impulsion » à Guerbet. Pour 2010, le dirigeant table sur un rythme de croissance stable, mais n'a donné aucune prévision de rentabilité. Les investisseurs sont restés flegmatiques : l'action Guerbet a terminé la journée en hausse de 2,25 % à la Bourse de Paris. Audrey Tonnelieren 2009, Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 335,5 millions d'euros (+ 4,6 %).
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