DSK, l'homme qui s'est opposé à la remise en cause de l'ISF

Lors de son passage au ministère de l'Économie entre 1997 et 2002, Dominique Strauss-Kahn s'est lui aussi attaché à réformer la fiscalité du patrimoine. Dans la loi de finances 1999, il durcit la fiscalité pour les gros patrimoines en créant une nouvelle tranche de 1,8 % de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) pour les 800 patrimoines supérieurs à 100 millions de francs (15 millions d'euros). Il veille aussi à empêcher « une évasion que les imprécisions de la loi sur l'ISF » permettaient alors. En 2007, dans une lettre adressée à Ségolène Royal, la candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle, cosignée par les parlementaires Didier Migaud et François Marc, DSK s'oppose à la mise en cause de l'ISF mais propose la suppression du bouclier fiscal, alors à 60 %. « Même si l'ISF occupe une place démesurée dans le débat public, il faut rappeler qu'il ne concerne que 450.000 contribuables sur 35 millions. Aucune réforme de l'ISF ne doit conduire à la diminution de son produit. Dans le même esprit, et tout en veillant à ce que les successions petites ou moyennes continuent de bénéficier d'une exonération, nous te recommandons de t'opposer à l'allégement des droits de succession, qui sont déjà en France inférieurs à ceux que connaissent beaucoup d'autres pays».Fabien Piliu
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