NextiraOne fonce sur les contrats internationaux

Ancien cadre d'IBM qui a participé à la transformation et au positionnement de la filiale française, Philippe Hedde vient de prendre la direction générale de NextiraOne. Ce groupe, installé à Paris, est l'héritier d'Alcatel Entreprise, qui installait des réseaux voix dans les entreprises. En 2002, Serge Tchuruk, patron à l'époque d'Alcatel, décide de s'en séparer. Le groupe quitte donc le giron d'Alcatel, passe sous le contrôle d'un fond (PlatinumEquity) et est rebaptisé NextiraOne. Plus tard, en 2006, au plus fort de la mode des LBO (pour « leveraged buy out », c'est-à-dire des rachats d'entreprises par endettement), NextiraOne est vendu à ABN Amro Capital France (aujourd'hui Abénex). Plus de services clés en mainNextiraOne a certainement souffert pendant la crise, mais le groupe a du répondant. Il revendique 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires et une présence dans 17 pays avec 4.500 personnes dont 1.700 en France. Maîtrisant les communications unifiées (voix, données, vidéo), il a su devenir le partenaire privilégié d'entreprises comme Cisco, Juniper, Alcatel, Microsoft et Genesys, le spécialiste des logiciels pour centres de contact. « En 2010, 70 % des nouvelles ventes de Genesys ont été réalisées au travers de NextiraOne », confie Philippe Hedde.Car le métier principal de NextiraOne est d'installer des centres de communications et de les gérer pour le compte de ses clients. Si ces derniers investissent un peu plus dans de nouveaux projets, cela génère du chiffre d'affaires et de la maintenance supplémentaire chez NextiraOne. Un cercle vertueux en quelque sorte qui correspond bien à la tendance de l'industrie de vendre de plus en plus de services clés en main : installation puis gestion des communications pour le compte d'un client. Le groupe vient ainsi de signer un contrat mondial avec le groupe Legrand. « En 2010, nous avons fait une croissance de l'ordre de 35 % sur les contrats internationaux, souligne Philippe Hedde. Nous sommes un vrai groupe européen, mais nous pouvons aussi accompagner nos clients en Asie et aux États-Unis grâce à nos partenariats. » Environ un tiers de l'activité est réalisé avec des entreprises de service public. « En France, nous équipons deux Samu sur trois, précise Philippe Hedde. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur les terminaux patients dans les hôpitaux. »Mais le potentiel le plus important de NextiraOne réside peut-être dans sa capacité à s'approprier les nouvelles technologies de l'informatique et des communications. « Dans les grands centres de données, la tendance actuelle est d'amener le stockage et les serveurs autour des routeurs et des brasseurs de données, observe Philippe Hedde. Elle renverse l'image traditionnelle des communications qui se situaient dans un coin de la salle de données. Aujourd'hui, elles sont au centre. » Cisco est le chef de file de cette nouvelle approche avec ses partenaires EMC, NetApp et VMware (stockage de données et virtualisation). Pour la mettre en oeuvre, il faut disposer d'équipes techniques performantes. Et cela va bien avec la vision de Philippe Hedde pour NextiraOne.
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