La Slovénie ne sera pas une Chypre bis, selon son ministre des Finances

La Slovénie ne sera pas pas le prochain pays de la zone euro qu\'il faudra sauver de la banqueroute, car elle peut se permettre d\'attendre avant de placer de nouvelles obligations, a déclaré lundi le ministre des Finances, Uros Cufer. \"Nous n\'aurons pas besoin de plan de sauvetage cette année. Je suis calme\", a-t-il assuré dans un entretien accordé à l\'agence Reuters. Les banques slovènes connaissent des difficultés mais le secteur bancaire est moins important qu\'à Chypre et moins exposé à la dette grecque que son homologue chypriote. Les rendements des emprunts slovènes à deux ans ont toutefois bondi jeudi à près de 7 %, dépassant ainsi ceux des emprunts à dix ans, signe que les investisseurs commencent à juger que le risque de défaut est élevé. On s\'attendait à ce que le nouveau gouvernement de centre gauche fasse appel aux marchés après son arrivée aux affaires le 20 mars, mais le Premier ministre Alenka Bratusek, première femme chef de gouvernement de cette ancienne République yougoslave, en a décidé autrement.Création d\'une \"bad bank\"Pour l\'heure, le gouvernement a décidé de ne rien dire de ses projets en matière d\'emprunts, mais on s\'attend à ce qu\'il vienne sur les marchés dans les mois à venir pour honorer deux milliards d\'euros de dette arrivant à maturité au milieu de l\'année. La Slovénie a placé en octobre sa première obligation à 19 mois et l\'ancien Premier ministre Janez Jansa a prévenu que le pays devrait émettre de nouveaux titres d\'ici le 6 juin, date à laquelle 907 millions d\'euros de dette à 18 mois arriveront à maturité. Mais Uros Cufer a estimé que rien ne pressait, et que le pays pouvait se permettre d\'attendre un retour au calme sur le marché des obligations. \"Nous n\'avons pas besoin d\'aller sur les marchés en cette période de surchauffe due à Chypre. Nous pouvons attendre que cela se calme, que les investisseurs se sentent à l\'aise avec nos projets, et alors nous solliciterons les marchés\", a dit le ministre des Finances. Il a indiqué que le gouvernement créérait en septembre une \"structure de défaisance\" (\"bad bank\") qui prendrait en charge une partie des sept milliards de créances douteuses des trois principales institutions bancaires du pays, où l\'Etat est soit majoritaire, soit actionnaire principal.
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