Jean-François Copé, l'ami qui veut du bien à Nicolas Sarkozy

" C'est une alliance objective ". C'est ainsi que les proches de Jean-François Copé qualifient la relation qui s'est instaurée entre Nicolas Sarkozy et le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale depuis la séquence, désastreuse pour la majorité, des élections régionales. Depuis 2007, le chef de l'Etat ne se privait pas de dire tout le mal qu'il pensait de son cadet de dix ans, à l'ambition présidentielle affirmée pour 2017. " Et puis les choses ont changé«", note-t-on dans l'entourage du député-maire de Meaux. Dès le dimanche 21 mars au soir, Jean-François Copé a admis sur les plateaux de télévision la défaite électorale de la droite, avant d'appeler à un " retour aux fondamentaux " de 2007, qui avaient permis l'élection de Nicolas Sarkozy.Pacte majoritaireIl a appelé dans la foulée à la conclusion d'un nouveau " pacte majoritaire " pour la dernière ligne droite du quinquennat. Un pacte appuyé sur trois piliers, " les réformes vitales, telles que les retraites et la réduction des déficits, une politique déterminée en faveur de l'emploi, de la justice sociale et de la compétitivité, et enfin la défense de la République ". Dans cette dernière catégorie, Jean-François Copé range notamment le projet de loi contre le port du voile intégral. Aujourd'hui, le chef de file des députés UMP estime que le message a été reçu cinq sur cinq à l'Elysée puisque, dans son allocution solennelle du 24 mars, Nicolas Sarkozy a repris plusieurs des éléments du pacte Copé, dont la loi sur la burqa. Pas de MatignonCertains conseillers élyséens, le président de l'Assemblée Bernard Accoyer et le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux ont froncé les sourcils en entendant Jean-François Copé défendre son " pacte ". Pour eux, le seul et authentique pacte conclu avec les Français a été passé lors de l'élection présidentielle de 2007. Pas de quoi faire reculer Jean-François Copé, pas mécontent d'avoir " topé " avec Nicolas Sarkozy pour coordonner la réponse de la majorité à la défiance des Français. La suite est connue : le patron des députés UMP a organisé deux séances de psychothérapie collective et de câlinothérapie pour apaiser le climat entre la base et l'Elysée. Lorsque Nicolas Sarkozy a reçu les parlementaires, mercredi soir, il leur a dit qu'il les verrait désormais tous les mois. Ce qui a fait dire aux détracteurs de Jean-François Copé que le groupe UMP était placé " sous la tutelle " élyséenne. " Pas du tout, répond son entourage, ce n'est pas l'idée du tout, le président est dans une logique d'interactivité avec sa majorité ". La logique de " l'alliance objective " voudrait que Jean-François Copé termine le quinquennat à Matignon. Mais il se refuse obstinément à évoquer cette hypothèse, qui le placerait " dans une position de subordination ". 2017 reste son cap.
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