Sa mort, un atout de taille pour Barack Obama avant l'élection présidentielle de 2012

« C'est le moment le plus important qu'a connu l'Amérique depuis très très longtemps », s'étrangle d'émotion un trentenaire aux abords du World Trade Center. À travers tout le pays, ils sont des milliers à s'être réunis pour célébrer la mort d'Oussama Ben Laden, dans un rare moment de communion. Car dix ans après, les stigmates du 11 septembre sont encore à vif, mais aussi parce que les « Etats-Unis » n'ont guère eu l'occasion de mériter leur nom ces dernières années. Economie en berne, perte d'influence sur le reste du monde, ascension de la Chine, déclin qui ne dit pas son nom : l'Amérique doute et a laissé la division s'installer dans ses rangs. Alors avec « cette victoire sur le terrorisme », les Américains se mobilisent à nouveau sous la bannière étoilée. Le mot « Fierté » revient le plus souvent dans les commentaires. Et Barack Obama a d'ailleurs répété maintes fois que cet événement majeur allait permettre au pays de retrouver son unité d'après 11 septembre. « Patron rassurant »« Aucune nouvelle, nationale ou internationale, n'aurait pu être meilleure pour Obama », commente un éditorialiste du « New York Times ». Car l'issue de cette traque est aussi une énorme victoire politique pour le président américain. Un atout de taille pour sa possible réélection en novembre 2012. Entré dans l'histoire en 2008, devenant le premier Métis à être élu président, il n'a pas été ménagé depuis : crise financière, guerre en Afghanistan, lutte épique sur la réforme de la santé, marée noire dans le golfe du Mexique, gestion du printemps arabe, guerre en Libye... Ses détracteurs dénonçaient sa façon de conduire la pays, allant jusqu'à le traiter de « faible », d'être un « Jimmy Carter bis » face aux révolutions arabes. Serein, Barack Obama montre qu'il a terminé la tâche de George W.Bush mais aussi qu'il est le « patron rassurant » de l'Amérique. Pas de quoi faire baisser drastiquement le chômage, mais cela redonne le moral aux Américains. Et pour les électeurs, cela n'a pas de prix.Sixtine Léon-Dufour, à New York
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