Le bail vert prend racine en France

Bien connu dans les pays anglo-saxons sous le nom de « Green Lease », le concept de bail vert a pris racine depuis moins d'un an dans le paysage immobilier français. « Il s'agit d'un système incitatif qui permet d'améliorer la performance environnementale des immeubles tertiaires », résume Claire Nobilet, consultante en développement durable chez Sequoia, un cabinet conseil spécialisé en responsabilité sociétale. Présentée sous forme d'annexe ou d'avenant environnemental au bail commercial, ou même sous forme de charte, cette convention responsabilise chacune des parties et définit des objectifs communs au locataire et au bailleur. Voire même au gestionnaire de l'immeuble s'il est partie prenante. tableaux de bordA l'heure de la crise immobilière, le bail vert constitue pour les propriétaires un moyen attractif pour attirer les locataires soucieux de mieux maîtriser et réduire leurs consommations. Sans pour autant altérer les conditions de travail des salariés. Au plan énergétique, les locataires peuvent espérer réduire leurs charges dans une fourchette de 15 à 20 %, selon Fabrice Haiat, PDG de Vizelia, un éditeur spécialisé dans les logiciels de gestion et de maintenance de patrimoine immobilier. Celui-ci fournit aussi des tableaux de bord de pilotage énergétique pour la mise en oeuvre du bail vert. Au-delà des économies potentielles, le bail vert intéresse également les entreprises qui veulent obtenir une certification HQE Exploitation (haute qualité environnementale) et valoriser ainsi leur démarche environnementale et sociétale. Attention toutefois, la mise en oeuvre d'un bail vert n'est pas simple. D'abord, elle exige du locataire une analyse de ses besoins et ressources. Et il doit former ses salariés. Pour que cette démarche soit efficace, il faut aussi prévoir de faire réaliser un audit par un cabinet spécialisé. « Cette prestation de suivi de la performance environnementale coûte entre 1.500 et 2.000 euros », précise Claire Nobilet qui estime qu'à terme les entreprises n'auront plus vraiment le choix. Certains États, comme l'Australie, imposent déjà le bail vert, rappelle cette consultante. Éliane Kan
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.