Guitars JC cherche des relais aux États-Unis

À la différence d'autres PME innovantes, Guitars JC doit d'emblée booster la commercialisation de ses produits. L'entreprise est née en 2010, à Bordeaux, de la rencontre d'un luthier, Jean-Luc Joie, et d'un spécialiste des matériaux destinés à l'aéronautique, Jean Cavalié. Employant six salariés pour un chiffre d'affaires de 60.000 euros, elle s'est affranchie de la phase de R&D initiale car les deux partenaires y ont travaillé ensemble depuis une dizaine d'années. Leur objectif : mettre au point un matériau améliorant les caractéristiques sonores des guitares ainsi que le procédé pour industrialiser leur fabrication. Jean Cavalié, guitariste de rock à ses heures, a donc dû se familiariser avec le métier de luthier et les exigences du classique. Ils ont travaillé sur la table, partie de bois sur laquelle se fixent les cordes. « Elle produit le son en étant mise en vibration par les cordes », explique Jean Cavalié. Mais cette table doit être la plus mince et la plus légère possible. Du coup, elle doit être renforcée par en dessous afin de pouvoir supporter les efforts mécaniques des cordes. Or ces renforts interfèrent dans la qualité du son. C'est pourquoi les deux partenaires ont imaginé un matériau composite à base de bois, ne nécessitant pas de renforts. Conséquence : la qualité est constante.Nouvelle levée de fondsGuitars JC, qui a en catalogue quatre guitares classiques et quatre guitares folk, finalise un modèle électroacoustique capable de conserver un son naturel et d'éliminer les problèmes de larsen. Estimant que la société est « dans une bonne dynamique », Jean Cavalié veut donc procéder à une deuxième levée de fonds de 200.000 euros. La première, de 280.000 euros, avait été faite auprès de Finaqui et ACI en 2010. Le marché de la guitare haut de gamme est international et l'entreprise, qui table sur un chiffre d'affaires de 450.000 euros en 2011, doit mettre des moyens dans le marketing et la logistique. « Les plus gros industriels sont aux États-Unis. Notre objectif est de créer une marque française reconnue internationalement », commente Jean Cavalié. L'entreprise a déjà participé à deux grands salons internationaux à Francfort et Los Angeles et ira à Shanghai ou Tokyo en 2012. Elle devra rapidement avoir un relais aux États-Unis pour assurer les relations avec les magasins et avoir du stock sur place. Claude Mandraut, à Bordeaux
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