La CDC, premier financeur en fonds propres des entreprises

En 2007, la Caisse des dépôts plaçait le financement des entreprises françaises en fonds propres parmi ses priorités stratégiques. Avec la crise, l'augmentation des besoins en fonds propres l'a rendue incontournable. Pendant qu'en 2009 l'investissement des fonds privés reculait de 59 % (chiffres Afic), la Caisse des Dépôts a multiplié par quatre ses financements en fonds propres. Créé en décembre 2008, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), détenu à 51 % par la Caisse et à 49% par l'Etat et doté de 20 milliards d'euros de fonds propres, y est pour beaucoup. Ses interventions représentent 1,4 des 1,7 milliard d'euros de fonds propres apportés par la Caisse des dépôts aux entreprises françaises en 2009. « Le rendement des investissements en fonds propres de la Caisse des dépôts est de l'ordre de 8 à 10 % selon les années. Ce que j'attends du FSI, c'est qu'il soit du même ordre », a indiqué le directeur général de la Caisse des dépôts à l'occasion d'une conférence de presse. régime transitoirePlus largement, l'institution de la rue de Lille, qui se targue d'aider les entreprises « de toutes tailles, à tous leurs stades de développement et sur tout le territoire », veut renforcer ses efforts. « En 2009, nous financions une entreprise par jour. En 2010, notre objectif est de financer 475 entreprises », a précisé le directeur général de la Caisse des dépôts.Forte de sa contribution au financement de diverses mesures de soutien de l'économie depuis le début de la crise et de son rôle primordial dans secteur du logement social, la Caisse des dépôts plaide pour un régime de centralisation des fonds d'épargne (sommes déposées sur le livret A et le Livret de développement durable) qui lui donne les moyens de poursuivre ses missions. Actuellement, les sommes collectées sur le livret A et le LDD sont centralisées à hauteur de 160 milliards d'euros, mais il s'agit d'un régime transitoire : les règles définitives de centralisation seront fixées fin 2011. Auditionné par la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l'Assemblée nationale mardi, Augustin de Romanet a défendu une recentralisation d'une partie des fonds issus de l'épargne réglementée. « Le fait de recentraliser une partie des fonds d'épargne pourrait permettre à l'Etat de produire des politiques de prêt qui soient plus amicales à l'endroit des objectifs poursuivis par votre commission », a-t-il plaidé. Sophie Rolland
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