La reprise s'installe un peu partout dans la zone euro, mais pas encore en France

Alors que le gouvernement se félicite de l\'amélioration de la conjoncture, la dernière enquête PMI dans le secteur manufacturier réalisée auprès des directeurs d\'achat par la société Markit risque de calmer ses ardeurs. On comprend mieux les impatiences du patronat qui réclame au gouvernement un choc fiscal pour redresser la compétitivité et l\'ouverture d\'une concertation sur le coût du travail.La France et la Grèce en queue de peloton Si le secteur manufacturier de la zone euro enregistre un deuxième mois consécutif de croissance en août, l\'industrie française continue de souffrir. Si l\'indice PMI de la zone euro s\'élève à 51,4 en août, il stagne à 49,7 en France et à 48 ,7 en Grèce. Pour mémoire, un indice inférieur à 50 indique une contraction de l\'activité. « Les Indices PMI se redressent dans l\'ensemble des pays couverts par l\'enquête, à l\'exception de la France. Les Pays-Bas arrivent en tête du classement par Indice PMI, suivis de l\'Autriche et de l\'Irlande. La France et la Grèce sont les seuls pays à enregistrer une nouvelle détérioration de leur secteur manufacturier », observe la société Markit. Le marché du travail ne se retourne toujours pasSi reprise il y a, celle-ci n\'est pas encore assez forte pour inciter les entreprises à embaucher. Ainsi, le marché de l\'emploi continue de se détériorer en août, les effectifs reculant pour le dix-neuvième mois consécutif, même en Allemagne, en Italie et en Espagne. L\'Irlande est le seul pays à enregistrer une progression de l\'emploi en août.« Les nouveaux signes de reprise mis en évidence par les derniers résultats de l\'enquête devraient rassurer les banques centrales et responsables politiques. Toutefois, les entreprises étant réticentes à embaucher du personnel - en raison de politiques de réduction des coûts visant à stimuler la compétitivité et à compenser la hausse du prix du pétrole - il faudra un certain temps pour que les retombées positives de la reprise ne se fassent sentir sur le marché du travail », estime Chris Williamson, chef économiste chez Markit.X
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