Les banques se félicitent des progrès accomplis en termes de rémunérations

Les banques ont changé. C'est en tout cas ce que revendique l'Institut de la finance internationale (IIF) dans un rapport sur l'évolution des rémunérations dans les grandes banques internationales. Un an après la mise en place des mesures validées par le G20 et le Conseil de stabilité financière, l'IIF dresse un bilan positif sur les changements réalisés. Le calcul des rémunérations variables prend désormais en compte les facteurs de risques. Alors que seulement 55 % des banques avaient mis les pratiques du G20 en place en 2009, elles ont aujourd'hui toutes appliqué des mécanismes garantissant que les bonus ne conduisent pas à la destruction de capital. Parmi ces mesures, l'IIF assure que les trois quarts des banques prennent en compte la mesure des risques et ce jusque dans les filiales ou les divisions spécialisées. Le G20 avait imposé que les bonus soient payés sur plusieurs années afin qu'ils soient réajustés en fonction des performances financières futures. 85 % des établissements financiers ont désormais recours à ces pratiques. Désormais, 39 % des enveloppes de rémunérations variables sont payées en différé, sur trois ans ou au-delà, selon les banques. Ces paiements comportent 75 % d'actions ou d'instruments financiers similaires et plus seulement du cash, comme cela était souvent le cas dans certaines banques, notamment européennes. Désireux d'illustrer ces chiffres par des actes réels dans le fonctionnement des banques, l'IIF rappelle que les réunions de comité des rémunérations ont doublé l'an passé, soulignant que ces problématiques sont prises très au sérieux.Lorsque la crise a éclaté, les banques avaient été critiquées pour ne corréler aux bonus de leurs traders que les revenus qu'ils dégageaient. Ce système ne prenait ainsi pas en compte les pertes éventuelles qui pouvaient suivre. Désormais, les deux indicateurs que les banques utilisent le plus pour déterminer le montant des bonus sont le bénéfice imposable et le bénéfice incluant le coût du capital, selon le rapport de l'IIF conjoint avec Oliver Wyman. Un bémol toutefois, le profit prenant en compte les risques extrêmes de « stress » ne figure pas encore dans les priorités des banques dans leur calcul de bonus.Au-delà de ces pratiques, qui ont toutefois comme chaque règle des exceptions, les traders seront confrontés à une baisse plus structurelle de leurs bonus. Le renforcement des besoins en fonds propres va abaisser la rentabilité des banques. Celles-ci sont aussi confrontées à une activité plus atone que prévu cette année. Elles devront compenser ces effets en coupant dans les rémunérations. M. Pe.Les traders seront confrontés à une baisse plus structurelle de leurs bonus.
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