3 manières de décliner la flexibilité dans la gestion d'un fonds

STRONG>1. Le choix stratégique d'une souplesse encadréeLa flexibilité permet des déclinaisons adaptés à une gestion patrimoniale encadrée. Certaines enseignes ont choisi d'adapter leur offre. Ainsi, l'Union financière de France (UFF), filiale d'Aviva, a remanié sa gamme de fonds diversifiés (prudent, équilibré et dynamique) pour les rendre plus réactifs. « La gestion diversifiée n'a pas rempli sa mission : c'est pourquoi nous avons lancé GPS, une gestion flexible réactive aux évolutions des marchés », explique le directeur général adjoint Paul Younès. UFF co-pilote quatre fonds « UFF gestion flexible » avec des partenaires triés sur le volet : Aviva Investors, UFG-La Française des placements et Pictet. Proposés comme placement en direct ou dans des contrats d'assurance-vie, ces fonds permettent de définir a priori la part maximale allouée aux actions (30 %, 70 % ou 100 %), ces dernières pouvant être totalement absentes du portefeuille le cas échéant. Autre exemple chez Generali Investments : « Generali Ambition est un fonds qui est investi à 50 % minimum en actions. Le solde est investi dans les obligations », explique Éric Biassette, qui cogère le fonds avec Muriel Régnier. La pondération entre les deux classes d'actifs est déterminée conjointement par le gérant de la partie actions et celui de la partie obligataire suivant un processus opportuniste permettant de s'adapter aux évolutions des marchés et à la politique d'investissement préconisée par la société de gestion. Thierry Bisaga et F. P. 2. La « performance absolue » comme objectif centralLe regain d'intérêt pour la gestion flexible a émergé d'un contexte de marché difficile dans lequel les gérants ne parvenaient plus à pleinement exploiter leur savoir-faire. En effet, pourquoi rester pleinement investi dans des marchés baissiers ? Mais une fois les contraintes levées, il fallait aussi appréhender les risques pour définir une allocation d'actifs adaptée. C'est sur cet aspect que certaines firmes se sont penchées pour viser une « performance absolue » : c'est-à-dire gagner de l'argent ? ou du moins ne pas en perdre ? quelle que soit l'orientation des marchés. « Nous appréhendons notre métier plus comme des gestionnaires de risque, ancrés à une réalité de marché à un moment donné, que comme des prévisionnistes », note Gérald Leudière, associé-gérant chez Seven Capital Management. « Nous ne nous repositionnons sur certaines classes d'actifs que lorsque celles-ci ont des risques faibles, déterminés par notre processus de gestion, le global risk asset allocation. » Cela ne les empêche pas de prendre des positions tactiques sur des horizons de temps réduits pour bénéficier d'opportunités ponctuelles. Pour atteindre l'objectif de performance absolue, chacun y va de sa méthode. Muriel du Chatelier, gérante du fonds CCR Flex Croissance, a recours aux enseignements de la finance comportementale, qui étudie la psychologie des investisseurs. T. B.3. Le stock-picking fait bon ménage avec la flexibilitéChoisir d'être investi quand il le souhaite et uniquement sur les titres qui offrent de bonnes perspectives, telle est la recette idéale pour la construction d'un portefeuille performant. En effet, en combinant gestion flexible et stock-picking, c'est-à-dire la sélection de titres un à un, les gérants se donnent toutes les chances d'optimiser leurs résultats. Olivier de Faramond, chez Swann Capital Management rappelle que les marchés actuels exigent d'être sélectifs. « Nous évitons certains secteurs trop exposés et utilisons à la fois l'analyse financière et l'analyse technique pour procéder à des achats de valeurs lorsqu'elles subissent des corrections extrêmes. Une fois investis, nous n'hésitons pas à prendre des profits partiels dès qu'un regain de nervosité se fait sentir. » Selon ses convictions, le gérant du fonds SVS Europe Flexible peut être exposé de 0 à 100%, son exposition actuelle étant voisine de 30 %. L'emploi de contrats futures lui permet de faire preuve d'une forte réactivité et donc de modifier significativement le profil de son portefeuille en cas de retournement de tendance. C'est avec le même souci de réactivité appliqué à un fonds de portefeuille robuste qu'Edmond de Rothschild AM a lancé, au début de l'an dernier, le fonds Tricolore Rendement Flexible dont l'exposition au risque actions peut varier de 20 à 80 %. T. B.
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