Les résultats trimestriels sont un facteur clé pour la reprise éventuelle du rally boursier

Le bal des résultats des entreprises au troisième trimestre s'ouvre ce mercredi avec le producteur américain d'aluminium Alcoa. D'après le consensus élaboré par la société Ibes, les analystes financiers anticipent en moyenne un recul de 11 % des bénéfices des sociétés qui composent l'indice américain S&P 500, par rapport au deuxième trimestre. Et un repli de 5 % pour les entreprises membres de l'indice européen DJ Euro Stoxx 50. Mais c'est aux chiffres d'affaires, plus qu'aux bénéfices, que les investisseurs s'intéresseront. Car si les résultats du deuxième trimestre se sont avérés très supérieurs aux prévisions, c'est grâce à des réductions de coûts massives, et non en raison d'un redémarrage de l'activité.Or cette dernière est le véritable moteur d'un rebond pérenne des bénéfices. « Les ventes d'aujourd'hui sont les profits de demain. L'évolution des ventes est une épée de Damoclès suspendue au-dessus des marchés d'actions », a insisté Éric Turjeman, directeur des gestions actions chez Société Généralecute; Générale Asset Management, lors d'une récente conférence de presse. « Les réductions de coûts, c'est bien, mais c'est limité dans le temps. Sinon, on finit par couper dans les forces vives des entreprises », reconnaissait également Philippe Brugère-Trélat, gérant chez Mutual Series, lors d'une réunion de presse, lundi dernier. Et d'ajouter : « Pour soutenir les cours de Bourse, il faut maintenant voir des augmentations de chiffres d'affaires. »Ce qui devrait être le cas : « Les dirigeants estiment que l'on se trouve à un point d'inflexion, ils commencent à discerner une petite hausse de la demande », indiquait Philippe Brugère-Trélat, lors de sa conférence du 28 septembre. Même écho de la part de Gerhard Schwarz, directeur de la stratégie actions au sein de la banque UniCredit, qui constate que les bénéfices des entreprises recommencent à être tirés par une hausse des commandes et de la production industrielle. Or les réductions de coûts ont été si importantes au premier semestre qu'un léger redressement de la demande suffirait à provoquer un bond des résultats. Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablent ainsi sur une hausse de 4,6 %, en moyenne, des bénéfices sur le Dow Jones Stoxx 600 européen, pour l'ensemble de 2009, et sur une envolée de près de 30 % pour 2010. Christine Lejoux
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