Horus Pharma accentue ses efforts en R&D

ca/pharmacieUne croissance de 50 % par an depuis six ans, un chiffre d'affaires de 10,5 millions d'euros en 2008 qui devrait atteindre les 14 millions d'euros en 2009? Et des collaborations qui se mettent en place avec des grands laboratoires à l'international. Autant d'arguments qui lui ont valu un prix décerné mardi 1er décembre par la chambre de commerce et d'industrie de Nice en tant qu'entreprise ayant fait émerger la filière ophtalmologique. Car, depuis sa création en 2003, Horus Pharma a suivi les besoins de ce secteur qui représente 2 % du marché pharmaceutique, mais qui s'avère une niche non négligeable. Il faut dire que l'allongement de l'espérance de vie, couplée au « papy-boom », sont l'unes des raisons qui font que les avancées dans le domaine sont fortement attendues.Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et glaucome sont des pathologies oculaires qui touchent plusieurs millions de personnes en France. C'est parce qu'ils avaient l'« esprit d'entreprise » et une expérience de vingt ans, lui dans un grand groupe pharmaceutique, elle dans une structure plus familiale, que Claude et Martine Claret ont créé il y a six ans leur laboratoire. Installé à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), à quelques kilomètres de Nice, dans un bassin historique d'excellence en ophtalmologie, Horus Pharma n'a cessé depuis de se positionner en complément des grands laboratoires. Tout cela en axant dès la création ses efforts sur la recherche et le déveveloppement (R&D).« Notre idée était de commercialiser des produits nous permettant d'obtenir des revenus suffisants afin de développer la partie recherche et développement », explique le directeur général, Claude Claret. Un business model qui ne convainc pas d'emblée les banquiers, à l'époque davantage attirés par les biotechnologies. Le financement se fera donc sur fonds propres. Cependant, les résultats de la R&D ne se font pas attendre : ils permettent rapidement à Horus Pharma de devenir leader national sur l'utilisation de collyres à acide hyaluronique dans le traitement de la sécheresse oculaire.flaconnage pour collyresParallèlement, le laboratoire développe Ricrolin, une alternative dans la prise en charge du kératocône (maladie dégénérative où la cornée prend la forme d'un cône). Le dernier-né de la recherche s'appelle « I Free ». C'est un flaconnage pour collyres permettant d'éviter d'intégrer des conservateurs aux formulations, jusque-là indispensables, dont les effets toxiques ont été démontrés. « Ce projet est le plus important que notre laboratoire ait mis en place. Nous avons une bonne technicité, ce qui nous permet de nous adosser à des laboratoires étrangers en leur offrant la possibilité d'y mettre leur produit », précise la présidente, Martine Claret.Les projets d'exportation vont vers l'Angleterre, « car il y a peu d'ophtalmologistes », l'Espagne, la Belgique et la Suisse. Des contacts sont pris avec l'Allemagne, la Pologne, l'Italie, l'Autriche et la Turquie pour dénicher des distributeurs. L'objectif est de réaliser d'ici trois ans un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. Et d'axer toujours sur la R&D qui emploie pour l'heure six des quarante-cinq salariés qui constituent l'équipe.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.