Google tente d'amadouer les éditeurs de presse

ternetFace aux cris d'orfraie des journaux qui l'accusent de piller leurs informations, Google tente une opération séduction. Le moteur de recherche a annoncé un changement des conditions d'accès aux articles payants que l'internaute consulte en passant par Google. De fait, le premier article trouvé sur Google Actualités ou sur Google est mis à la disposition de l'internaute gratuitement, même si ce dernier est normalement payant pour le lecteur qui y accède directement par le site du journal. Jusque-là, on pouvait accéder librement plusieurs fois par jour à un nombre illimité d'articles trouvés sur Google, bien que payants sur le site de l'éditeur de presse. Désormais, le moteur de recherche autorise l'éditeur à limiter ce nombre à cinq en 24 heures. « Dans la mesure où les journaux réfléchissent à rendre leurs contenus payants, certains éditeurs nous ont demandé s'ils devaient ériger des barrières autour de leurs contenus ou s'ils devaient continuer à laisser leurs articles dans Google. En fait, ils peuvent faire les deux?! », a expliqué le patron du développement de produit, Josh Cohen, sur le blog officiel de Google Actualités.réponse à la menaceLe moteur va aussi proposer d'indexer uniquement dans ses pages les titres et les premiers paragraphes des éditeurs qui le souhaitent. Pour Google, c'est une façon de répondre à la menace de Rupert Murdoch, propriétaire du « Wall Street Journal », et d'autres éditeurs de presse de retirer leurs contenus du moteur. « Le grand danger pour Google, c'est de ne plus avoir de contenus à référencer et de voir son index [sa base de données, Ndlr] s'appauvrir », indique Emmanuel Parody, à la tête de CBS Interactive France qui édite le site Cnet. Cette proposition résout-elle le problème des éditeurs?? « Nous sommes dans la communication. Depuis le départ, les sites d'informations donnent eux aussi accès gratuitement à une partie des contenus afin d'encourager les abonnements », explique Emmanuel Parody. En fait, peu des contenus payants proposés par les éditeurs sont accessibles sur Google Actualités. « Ils sont beaucoup moins bien référencés que les articles gratuits », indique le directeur des éditions interactives du Monde, Philippe Jannet. Qui ajoute?: « En réalité, le problème, c'est que Google pille les éditeurs. Il dit qu'il nous apporte du trafic et donc de la publicité, mais c'est faux. L'on sait que 80 % de l'audience ne dépassent jamais la page d'accueil de Google Actualités. »De fait, comme pour un journal classique (ou un site d'information), le lecteur se contente souvent du résumé proposé par la Une pour se tenir informé. Mais, contrairement à un journal, Google n'a pas à supporter les frais de production des informations. « Nous sommes présents sur Yahoo et Microsoft, mais ce sont des entreprises ?normales? et nous avons trouvé un accord commercial dont nous sommes très satisfaits », indique Philippe Jannet.Sandrine C
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.