Les salariés des banques en ont assez de se serrer la ceinture

« Cynisme et mépris ». C'est ainsi que les syndicats décrivent l'attitude des banques dans les négociations salariales en cours, qui cristallisent le mécontentement de leurs troupes. Au point, une fois n'est pas coutume, de déclencher des appels à la grève la semaine dernière chez Société Généralecute; Générale et HSBC France et, depuis ce mercredi, des actions de mobilisation chez LCL.Au niveau de la branche, les discussions ont achoppé il y a dix jours sur le refus de l'Association française des banques d'envisager une augmentation générale, sauf sur les minima qui concernent une infime minorité des salariés. Les discussions sont ainsi renvoyées dans les entreprises, qui privilégient les augmentations individuelles. De fait, à ce stade, seule BNP Paribas, dont la négociation a débuté peu après le scandale sur le milliard d'euros provisionné pour les traders, a fait le nécessaire pour conclure un accord. De son côté, SocGen tentait ce mercredi de trouver un compromis.Les employés des réseaux, qui ont affronté l'hostilité du public alors qu'ils ne sont pas responsables de la crise, ont le sentiment d'être la principale variable d'ajustement d'un secteur en mal de réduction de coûts. « On n'accepte pas qu'on nous demande encore de nous serrer la ceinture quand les banques renouent avec les profits et les dirigeants et certains opérateurs touchent de plantureux bonus », résume Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC. D'autant qu'ils ne demandent pas la lune. « Nos revendications sont du même ordre que l'an dernier : nous voulons des augmentations générales qui permettent de commencer à combler la perte de pouvoir d'achat subie depuis dix ans », précise Régis Dos Santos. B. J.
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