Les Américains sont toujours les consommateurs « de dernier ressort »

Alors que l'Europe cherche des « prêteurs de dernier ressort », l'ensemble de son économie, ainsi que le reste du monde, peut compter sur les Américains pour jouer le rôle de « consommateurs de dernier ressort ». Absorbant les biens produits par la planète entière, pour le plus grand bénéfice des puissances exportatrices - de la Chine à l'Allemagne -, les ménages américains ont en effet traditionnellement été investis de cette responsabilité. Pourtant, malgré un pouvoir d'achat sans commune mesure avec les autres grandes économies (voir graphique), il s'en est fallu de peu qu'ils abandonnent ce rôle. La crise est passée par là, infléchissant l'expression « Shop till you drop » (« Faites du shopping jusqu'à épuisement »). La frugalité est devenue la norme : on cultive son persil sur le balcon, on prend son café dans une « go-cup » au lieu de s'attabler au Starbucks, on écume les marchés aux puces... Pic de fin d'annéeTraduction de ce nouveau comportement, bien peu américain : les dettes, sur les cartes de crédit, n'ont cessé de baisser depuis 24 mois et le taux d'épargne personnel a triplé entre 2007 et 2010. Récemment, les vieilles habitudes ont fait leur retour. Illustré par l'indice de confiance des consommateurs, dont le niveau, en novembre, a atteint un plus haut depuis juin 2010, un nouvel élan d'optimisme s'est d'abord fait jour. Suivi d'une progression des dépenses des ménages, assorti du traditionel pic en fin d'année. Le pronostic établi en novembre par les grands distributeurs, qui tablaient sur une progression de 2,3 % des dépenses pour les fêtes - ce qui ferait de 2010 la meilleure fin d'année depuis quatre ans -, pourrait être dépassé, si l'on en juge par l'engouement qu'ont suscité les soldes du lendemain de Thanksgiving. Reste un autre indice, encore fragile, les créations d'emploi : selon l'indicateur ADP, le secteur privé aurait créé 93.000 postes en novembre. Les chiffres de l'emploi général, rendus plublics ce vendredi, doivent encore confirmer cette tendance. L. J. B.
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