Le cash éclipse les cartes de crédit

Depuis septembre 2008, l'encours des crédits à la consommation renouvelables a plongé de plus de 16 % aux États-Unis.Si les consommateurs américains se sont rués en fin de semaine dernière dans les magasins, peu d'entre eux ont utilisé leurs cartes de crédit. Selon un sondage mené par America's Research Group, seulement 16 % des personnes interrogées ont eu recours à ce moyen de paiement lors du week-end du Black Friday, qui marque le début des achats de fin d'année. Deux fois moins que l'an passé et du jamais-vu depuis la création de cette étude il y a plus de vingt ans. « Les Américains sont affectés par leur endettement personnel, l'insécurité de l'emploi, le prix de l'alimentation et de l'essence, explique Britt Beemer, le président de l'institut. Ils font vraiment attention à ce qu'ils dépensent. » Ils optent donc pour le paiement au comptant, un moyen efficace de contrôler leurs achats et de ne pas dépasser leur budget.Depuis le déclenchement de la crise financière en septembre 2008, l'encours des crédits à la consommation renouvelables, principalement les emprunts par cartes de crédit, a plongé de plus de 16 % aux États-Unis, retombant à ces niveaux de 2005, selon les chiffres de la Réserve fédérale. Conditions durciesUn déclin qui pousse les émetteurs de cartes de crédit à multiplier les initiatives. Les programmes de « cash-back » se généralisent ainsi : pour chaque achat, le titulaire de la carte récupère un pourcentage des sommes dépensées. Généralement 1 %, mais cela peut monter jusqu'à 5 %, voire 10 % sur certaines transactions.Mais dans le même temps, les établissements financiers durcissent les conditions pour bénéficier d'une carte de crédit, relevant par exemple le « credit score » minimal. Le « credit score », c'est l'historique de paiement, incontournable aux États-Unis pour obtenir un prêt, une carte de crédit ou un logement... Avec la montée des défauts de paiement - ils ont atteint 8 % l'an passé sur les crédits à la consommation, selon Fitch -, nombreux sont ceux qui ont vu leur note chuter. Certains n'ont plus accès à une carte de crédit, d'autres bénéficient d'un plafond largement revu à la baisse. Jérôme Marin, à New York
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