Artefacto met le cap sur la rentabilisation de sa R&D

Si Artefacto, société spécialisée dans le développement de solutions innovantes en 3D, n'a pas attendu douze ans pour vendre ses savoir-faire, elle a décidé cette année d'accélérer la commercialisation de ses produits et de rentabiliser les investissements réalisés. « L'évolution des technologies a nécessité que nous nous positionnions sans cesse sur des produits plus innovants », explique Valérie Cottereau, codirigeante, avec Erwan Mahé, de l'entreprise située à Rennes. Au début, en 1998, nous étions surtout connus pour la production de films et d'images de synthèse en 3D en précalcul. Mais nous avons dû rapidement nous différencier face à une concurrence accrue, en travaillant, notamment, sur la navigation en temps réel et la réalité augmentée. »2010, année productiveLa société a ainsi pu, sous forme de prestations de services principalement, répondre aux demandes de ses clients, pour moitié issus du secteur public. « Nos premiers vrais projets de recherche ont abouti en 2005 et 2006 et nous ont permis de sortir de nouvelles applications, précise la jeune dirigeante (38 ans). Mais 2009 nous a contraints à marquer une pause. Les commandes ont connu une forte inertie. » Cette année en revanche, la tendance s'est inversée pour Artefacto qui sort sur le marché nombre de produits, grâce notamment à la restructuration de son service commercial.Architectes, urbanistes, responsables du patrimoine - clients traditionnels de la société - vont pouvoir se doter des derniers outils développés par la PME qu'il s'agisse de maquettes et animations 3D, simulations de réaménagement urbain, ?serious games?, etc. « Nos solutions permettent de valoriser les projets ou les sites, assure Valérie Cottereau. Mais de nombreux autres secteurs se mettent à la 3D : le BTP, les acteurs du transport, la communication, la formation, la promotion immobilière. Imaginez un promoteur qui fait visiter un appartement en travaux à l'un de ses clients et lui permet de voir, en direct et de façon interactive, sur tablette ou smartphone, ce qu'il deviendra une fois rénové et meublé. »La PME (30 salariés), qui a également une antenne à Lyon et met un pied à Marne-la-Vallée, regarde aussi vers l'international, sans toutefois « posséder de stratégie réelle ». Et si elle continue de consacrer un budget important à la R&D (un tiers de ses effectifs s'y consacre), Artefacto espère « faire la culbute », soit doubler son chiffre d'affaires dans les trois prochaines années pour atteindre les 3 millions d'euros.Anne-Laure Grosmolard, à Renne
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.