Richel Serres de France se fait une place au soleil

Nous devrions vraisemblablement clôturer notre exercice 2010-2011, le 31 mars prochain, avec une progression de 20 % », confie Christian Richel, PDG de Richel Serres de France, installé à Eygalières (Bouches-du-Rhône). Le groupe familial, fondé par son père Pierre Richel et codirigé avec son frère Jean-Marc, réalise une croissance que l'impact de la crise, sur les marchés à l'export (? 14,8 %) surtout sur l'Europe, avait limitée à 7,3 % en 2009-2010 pour 93,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ce qui n'avait pas empêché son résultat net de bondir de 79,4 % ! Potentiel à l'étrangerÀ présent, le cap des 100 millions d'euros devrait être donc dépassé, d'autant plus qu'il enregistre en cette fin d'année 2010 des contrats importants. Le premier au Moyen-Orient : « Nous venons de décrocher un gros projet pour nos gammes de serres en verre, alors que sur cette zone les commandes portaient jusqu'alors plutôt sur des serres plastiques », explique le dirigeant. Le deuxième projet concerne la Chine, pour une serre botanique en verre. « C'est une affaire d'environ 1 million d'euros », ajoute le dirigeant, en précisant que les ventes à l'international devraient revenir aux niveaux connus il y a deux ans. Richel est présent avec ses produits dans 70 pays. « En Europe, nous avons encore des parts de marché à conquérir, estime le PDG. Nous continuons à travailler l'Asie, sauf l'Inde où nous n'avons pas encore identifié de marché attractif pour notre offre, et les Amériques, au Mexique, en Colombie et aux États-Unis. » La plus belle réussite de ce groupe de 370 personnes concerne cependant son positionnement depuis 2008 dans les énergies renouvelables, avec la conception, la réalisation et la pose de couvertures et de bâtiments photovoltaïques sur des serres et hangars agricoles, des parkings ou des habitations individuelles. Lancé en 2008 en partenariat avec EDF EN qui prend en charge l'exploitation de ces centrales solaires installées, ce secteur représente désormais plus de 20 % du chiffre d'affaires. Le développement, assuré via sa filiale Marchegay ne concerne que la France. « Il nous a permis de réaliser des projets que nous n'aurions pas faits sans cette activité », assure Christian Richel qui ne s'avoue pas inquiet des conséquences des récents changements de règles du jeu par l'État. « Avec la baisse du prix des panneaux, l'investissement reste rentable », estime-t-il. Autre vecteur de croissanceEn revanche, le segment des jardineries de Marchegay peine à revenir dans la dynamique du groupe. « En deux ans, il a chuté de plus de 40 % en volume. En France, c'est un marché mature. Mais il existe du potentiel à l'étranger, sur l'Espagne, l'Italie, la Russie ou les pays de l'Est. » Les bâtiments de stockage ou d'élevage (4 % du chiffre d'affaires) apparaissent comme un autre vecteur de croissance, suite à une prise de participation en 2009 dans la société Asri. « Nous pourrions le développer beaucoup plus », admet Christian Richel. Mais les investissements des mois à venir concerneront plutôt Dimac, filiale spécialisée dans les équipements de serres, acquise en 2007 : de 1 à 1,5 million d'euros devraient être consacrés au développement de son site.
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