Le numéro deux du soutien scolaire vient de lever 1,5 million d'euros auprès de Turenne Capital. « C'est la première fois que nous investissons dans le capital de Complétude qui s'est lancé au printemps dernier dans la garde d'enfants à domicile. Ce segment de marché va connaître un fort développement dans les cinq prochaines années », explique Olivier Motte, directeur général de Turenne Capital. Après avoir subi un recul de près de 15 % de ses activités l'an dernier (année fiscale 2008-2009), Complétude décide de développer son activité Kinougarde pour devenir l'un des leaders du segment de la garde d'enfants âgés entre 3 et 10 ans. « Avec quatre heures de garde par jour, le chiffre d'affaires attendu sera beaucoup plus important que celui des cours de soutien de Complétude », prévoit Olivier Motte.Le groupe français qui réalise cette année un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros, avec ses deux activités, prépare une opération de croissance externe. Le rachat d'une petite structure de garde d'enfants de moins de trois ans lui permettrait de renforcer sa nouvelle activité. Et, en cas de besoin, « nous avons également obtenu une ouverture de ligne de crédit de 1,5 million d'euros auprès de la Société Généralecute; Générale », explique Hervé Lecat, fondateur de Complétude. Selon le dirigeant, le groupe créé en 1984, a atteint son rythme de croisière, « notre léger retour à la croissance (de près de 4 %) cette année n'a pas encore compensé les effets de la crise et nous ne pouvons pas lutter contre le marché au noir du soutien scolaire qui persiste en France, malgré les nouvelles mesures fiscales ».Garderie en milieu urbainIl y a vingt ans, le soutien scolaire existait majoritairement dans un cadre illégal. Le crédit d'impôts et autres initiatives Cesu (1) ont permis à Complétude (et à son concurrent Acadomia) de prendre des parts de marché. N'ayant atteint que 20 % du segment, le président précise qu'il doit se diversifier vers d'autres métiers, pour pouvoir s'imposer sur le secteur des services à la personne. À commencer donc par le secteur à fort potentiel de la garde d'enfants en milieu urbain. Grâce à cette levée de fonds, la société pourra poursuivre le développement de Kinougarde, recruter des profils de spécialistes de la petite enfance, et mettre en place des parcours de formation. « Nous sommes confiants dans son management et c'est aussi une bonne chose d'investir dans ces revenus aujourd'hui fiscalisés », ajoute Olivier Motte. Clarisse Burger (1) Cesu : chèque emploi-service universel.

latribune.fr

02 Déc 2010, 23:22

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