Les profs de sciences éco ne décolèrent pas

ÉducationLes projets de réforme du lycée se suivent? et les enseignants de sciences économiques et sociales (SES) ne décolèrent pas. Ils ont manifesté mercredi à Paris à l'appel de l'Apses (Association des professeurs de SES), soutenue par la CGT Éducation, le Snes et SUD Éducation, pour protester contre le projet de nouveau lycée présenté à la mi-novembre par le ministre de l'Éducation nationale. S'ils avaient réussi à obtenir de Xavier Darcos que leur discipline redevienne finalement obligatoire en classe de seconde, avant que son projet ne soit abandonné, l'architecture choisie par son successeur réactive leur colère. « Il y a un décalage entre la communication sur la généralisation des SES en seconde et le contenu réel de la réforme », s'étonne Marjorie Galy, vice-présidente de l'Apses.dérogationsLa réforme prévoit que tout élève de seconde suive deux enseignements exploratoires de 1?h?30 dont un de SES ou de « principes fondamentaux de l'économie et de la gestion ». Ce qui revient donc, en apparence, à rendre cette discipline obligatoire. Un moindre mal, puisque, auparavant, cet enseignement était certes de 3 heures mais optionnel. « Jusqu'alors, 43 % des élèves optaient pour l'option SES (soit 212.000 élèves). Dorénavant, 100 % suivront un enseignement économique », vante-t-on au ministère. Un discours qui colle à la volonté du ministre de voir tout Français acquérir des fondamentaux en la matière. Mais à y regarder de plus près, cette obligation est toute relative, plusieurs dérogations ayant d'ores et déjà été prévues. D'une part, les élèves pourront opter pour un seul enseignement exploratoire de 5 ou 6 heures parmi l'EPS, les arts du cirque ou le design. D'autre part, ceux qui suivent des enseignements facultatifs de 3 heures (latin, grec, langue vivante 3 ou EPS?) pourraient en être dispensés.Les enseignants de SES sont soutenus par plusieurs sociologues et économistes (Jean-Michel Charpin, François Dubet, Louis Chauvel, Christian Baudelot, Daniel Cohen, Pierre Rosanvallon, Philippe Mérieu), dont certains ont écrit à Luc Chatel. Celui-ci va aussi devoir compter avec la fronde des professeurs d'histoire-géographie, dont la discipline ne sera plus obligatoire en terminale S? Clarisse Jay
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