conjonctureAngela Merkel déclare la mobilisation générale contre le « credit crunch ». Hier, elle a convoqué à la chancellerie un « sommet conjoncturel » réunissant 35 personnalités du monde de l'économie : patrons, banquiers, ministres, syndicalistes. Le but affiché de cette réunion est d'empêcher que les difficultés de financement des entreprises, en particulier des PME, ne freinent la reprise économique de l'Allemagne. Les fédérations patronales ont en effet ces derniers jours tirer la sonnette d'alarme. accès au créditUne étude de l'institut Ifo publiée lundi montrait que 43 % des 4.000 entreprises interrogées ressentaient des « difficultés à obtenir des emprunts ». Pire, la situation semble se dégrader dans l'industrie et parmi les petites entreprises. Or, il s'agit de secteurs clés pour la future croissance allemande. Certes, les économistes relativisent la situation. Chez UniCredit, on rappelle que la demande de crédit est plus faible en raison du recul de l'activité et le chef économiste de la Deka Bank, Ulrich Kater, ne voit actuellement « aucun credit crunch ». Mais, remarque le président de l'institut Ifo, Hans-Werner Sinn, « le financement des entreprises reste critique et représente un risque pour l'éclaircie conjoncturelle ». Et la fédération industrielle BDI, qui a publié dix propositions pour améliorer l'accès des entreprises au crédit, ajoute que « les vrais défis sont encore devant nous ; la crise n'est pas terminée ».Que peut faire le gouvernement ? Hier matin, un « médiateur du crédit » a été nommé. Les mesures devraient par ailleurs se concentrer sur un allégement des risques dans le bilan des banques grâce à des garanties de la banque publique KfW. Mais Berlin ne semble pas prêt à aller au-delà du portefeuille de 115 milliards d'euros déjà à disposition de la KfW. Il est vrai que les finances publiques ne le permettent pas.Romaric Godin, à Francfort

latribune.fr

03 Déc 2009, 1:44

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