La visioconférence en plein essor

Tempêtes de neige, avions cloués au sol... La météo actuelle constitue une aubaine pour les prestataires de systèmes de visioconférence comme l'américain Polycom - numéro un mondial du secteur avec une part de marché de 41 % des sytèmes de visioconférence installés -, qui a présenté ce jeudi sa nouvelle solution de téléprésence, l'OTX 300. La téléprésence, c'est la Rolls-Royce de la visioconférence, avec écrans LCD, son et vidéo haute définition, Internet très haut débit, autant d'éléments qui donnent un caractère plus réaliste à une réunion entre des collaborateurs dispersés aux quatre coins du monde. Économique et propreLes entreprises montrent un engouement croissant pour ces solutions, qui augmentent la productivité de salariés vivant loin de leur lieu de travail, et, surtout, qui leur permettent de réaliser des économies substantielles en voyages d'affaires. Ce dernier argument a particulièrement fait mouche durant la récession de 2009 et les entreprises ne veulent plus revenir en arrière. D'autant plus que nombre d'entre elles se veulent écologiquement correctes. « Nous ne sommes plus au stade de la simple démonstration de ces technologies. Celles-ci sont maintenant adoptées par les entreprises », renchérit Francesco Serra, vice-président de Polycom pour l'Europe du Sud. Le cabinet Gartner estime ainsi que la visioconférence devrait faire perdre au secteur aérien 2,1 millions de sièges d'avion par an, d'ici à 2012. A contrario, le marché mondial de la visioconférence devrait doubler d'ici à 2013, à 3,8 milliards de dollars, selon Gartner. Un marché qui est en pleine concentration. Le géant américain des réseaux de télécoms Cisco a bouclé en avril l'acquisition du norvégien Tandberg, pour 3,3 milliards de dollars. Quelques mois auparavant, en novembre 2009, le fabricant suisse de périphériques informatiques Logitech s'était emparé de l'américain LifeSize, pour 405 millions de dollars. Et une rumeur a circulé, au printemps dernier, selon laquelle le fonds d'investissement Apax souhaitait racheter Polycom, pour quelque 3 milliards de dollars. Il faut dire que le groupe américain est le dernier « pure player » de la vidéoconférence. Autre rumeur, véhiculée cet été : celle d'un éventuel rachat de Skype, qui permet depuis mai de faire des conférences vidéo à plusieurs, par Cisco. Cette opération permettrait au groupe de se développer sur le marché du grand public. Un marché qui constituera sans doute un relais de croissance pour les acteurs de la vidéoconférence mais qui ne représente qu'une niche pour le moment.
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